La situation climatique, politicomilitaire et socioéconomique du monde ne cesse de se dégrader. La guerre économique ouverte contre la Russie et non déclarée contre la Chine continue de nuire aux échanges commerciaux internationaux.
Malgré l’intérêt accordé aux différents sommets de la terre, le respect des normes du développement durable et l’application des décisions prises lors des différents COP ne sont pas encore pris au sérieux[1]. La météo n’est plus clémente[2]. Les régions du monde qui ont vécu longtemps les quatre saisons ont balancé suite au dérèglement climatique vers des saisons de sécheresses, ou celles marquées par de fortes pluies qui s’abattent subitement et violemment. Avec le réchauffement climatique, le cycle de sècheresse a touché même les pays du nord. La guerre de l’eau qui a déjà commencé au Sud pourrait toucher le nord.
Aussi, la géopolitique internationale est devenue imprévisible. Certaines régions dans le monde sont exposées aux tensions et pourraient s’ajouter au conflit ukrainien. Le Sud n’est plus le seul théâtre des guerres. Les serbes se sentent toujours humiliés et pourraient revenir sur leur traité de paix. Les Etats de l’Europe de l’Est ne sont pas entièrement épargnés de la guerre russo-ukrainienne. D’ailleurs, la guerre entre ces deux pays commence à prendre les aspects de la guerre irako-iranienne. Les deux antagonistes des années quatre-vingt utilisaient les missiles balistique Scuds, les frères ennemis d’aujourd’hui ont choisi les drones. Les forces ukrainiennes ne se limitent plus aux zones annexées par leur adversaire et ont commencé à attaquer la profondeur des territoires russes.
Parallèlement, on retient l’inflation partout dans le globe et le risque que traversent certains systèmes bancaires qui peuvent devenir insolvables. La guerre économique entre les Etats Unis d’Amérique et l’axe sino-russe, continue de gagner du terrain en Asie[3] et dans d’autres régions du monde. Les transactions ne se font plus avec le dollar entre plusieurs pays, qui ont choisi soit de demander à faire partie du BRICS, soit d’accepter les autres monnaies souveraines sans utiliser le dollar ou l’Euro. Les sanctions ne sont plus en mesure d’influencer sur les économies des pays ciblés. Car, il y a toujours un ou des moyens de les contourner.
La situation de la société internationale laisse à désirer. Les séquelles de la démographie galopante, des tensions, des changements climatiques, de l’inflation, la cherté de la vie, de la rareté de certains produits de consommation, la famine[4], le chômage et l’extrême pauvreté rendent le monde de plus en plus instable.
[1] Lire le bulletin d’information de l’ONU du 22 mai 2023 « Plus de deux millions de morts et 4.300 milliards de dollars de pertes économiques, tel est l’impact d’un demi-siècle de phénomènes météorologiques extrêmes amplifiés par le réchauffement climatique d’origine humaine, a déclaré lundi l’Organisation météorologique mondiale (OMM). »
[2] Lire le bulletin d’information de l’ONU du 23 mai 2023 « La communauté humanitaire au Myanmar a lancé un appel éclair de 333 millions de dollars pour venir en aide à 1,6 million de personnes touchées par le cyclone Mocha qui a dévasté l’ouest du pays le 14 mai. »
[3] Les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est pourraient abandonner le billet vert entre eux, dans leurs transactions. Il s’agit du Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande et le Vietnam.
[4] Lire le bulletin d’information de l’ONU du 23 mai 2023. « Corne de l’Afrique : plus de 7 millions d’enfants de moins de 5 ans restent sous-alimentés et plus de 1,9 million de garçons et de filles risquent de mourir de malnutrition sévère. »
Zakaria HANAFI
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HANAFI ZAKARIA Docteur en relations internationales, conférencier et expert en géopolitique et sécurité de défense.