Les républiques du monde arabe qui ont été leurrée par le panarabisme extrême ont raté la paix avec Israël lors des accords de Camp David signés le 17 septembre 1978, par le président égyptien Anouar el-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin, ont pu reconstruire la paix dans leurs frontières et l’Etat hébreu était prêt à discuter le processus de paix avec la Syrie et la Palestine. Mais, plus tard, après l’assassinat du premier ministre israélien, c’était le tour des gouvernements extrémistes montants, de ne pas respecter les accords d’Oslo[1] avec les palestiniens et nier le principe de deux Etats séparés, en continuant à construire des colonies.

Feu SM le Roi Hassan II, que Dieu Ait son âme, a proposé vers les années 1958 à intégrer l’Etat hébreu dans la Ligue Arabe et plus tard en 1979, il a été médiateur du processus de paix entre les antagonistes et disait souvent que le génie juif et l’argent des arabes pourraient développer la région du Proche et Moyen-Orient. Mais les républiques arabes panarabistes, ont saboté le projet de pacification et se sont trouvées victimes d’insécurité interne et d’implosion de leur système policier. En fait, les dictatures ont raté l’occasion, par contre toutes les monarchies arabes ont connu la stabilité et la prospérité.  

Depuis quelques mois les réactions d’Israël et de l’Iran soutenu par ses affiliés (mouvements armés au Yémen, Syrie, Irak et Liban), ne cessent d’attirer l’attention de la communauté internationale. Le Conseil de Sécurité et les alliés de l’Etat hébreu ne peuvent arrêter les escalades. Car, Israël veut désarmer son entourage frontalier et diminuer du rôle iranien dans la région. Chacun des deux antagonistes dévoile les acquis de sa puissance et prépare minutieusement sa riposte de façon à ce qu’elle devienne une surprise stratégique. Après plusieurs mois d’attente l’Iran a réagi très fort. La riposte d’Israël pourrait ne pas être disproportionnée si les raffineries ou les sites nucléaires iraniens sont ciblés. Les deux ennemis jurés, jouent avec le feu et pourraient être à l’origine, d’une catastrophe internationale sans précédent.   

Cette contribution propose d’analyser en bref la vision stratégique d’Israël adoptée face à ses adversaires sur le théâtre et un avis sur le recours à la stratégie de frappes des moyens de communication et d’utilisation des moyens hypersoniques pour gagner l’espace stratégique.  

Vision stratégique israélienne dans la région des conflits

 Longtemps, depuis les années cinquante, L’Etat hébreu choisi la stratégie défensive loin de ses frontières en occupant des territoires qui lui permettent d’éloigner les combats de ses populations.  Cette vision stratégique lui a permis de gagner plus d’espace et contrôler de loin ses adversaires. Mais, avec le temps, ce sont les groupes armés en présence qui ont développé leurs potentiels militaires qui menace leurs cités et le seul choix pour stabiliser la région se base sur   le désarmement des groupes en présence, en attaquant en profondeur les pays qui les soutiennent et même les maisons abritant les personnes et les armes.

C’est un scénario très difficile à réaliser face aux attaques isolées et les dommages collatéraux touchant les populations civiles[2].Cette fois même les casques bleus n’ont pas été épargnés[3]. Dans tous les cas, quel que soit la déclaration faite par les deux côtés, le bilan du côté Hezbollah[4] et d’Israël demeure très lourd et menace la sécurité et la paix régionale. Les attaques israéliennes par air et au sol ne vont jamais résoudre la donne. Chaque jour il y a des nouvelles recrues au sein des groupes armés et des soutiens en logistique pour alimenter la guerre d’usure.   

Une année après l’attaque du 7 octobre 2023, le Tsahal a pu plus ou moins, anéantir la puissance militaire du Hamas. Mais les quelques embuscades et harcèlements avec des roquettes et des missiles continuent d’angoisser l’armée du Tsahal et les populations israéliennes. La majorité des populations vivent le calvaire, avec un bilan dépassant les 43000 morts sans compter les disparus et les blessés. Dans des conditions inhumaines et amassés non loin du passage de Rafah, les déplacés palestiniens, continuent de faire face aux bombardements et au manque de moyens de survie.

 La carte des prisonniers de guerre en échange contre la paix est restée sans effets. Evitant de justesse une guerre totale, Israël a su maintenir le cap en se focalisant particulièrement sur le Hamas, des fois sur le Hezbollah et quelques réactions contre les Houthis yéménites, les groupes armés pro-iraniens en Syrie et les combattants isolés de la Ci-Jordanie. Mais, les attaques contre l’Iran s’ajoutent pour mettre en feu tout le Proche et Moyen-Orient.

Croyant que les combats allaient cesser dans quelques semaines, le mois de septembre 2024, a été inauguré par des attaques visant la destruction du potentiel militaire du Hezbollah qui s’est longtemps manifesté par des attaques dans les dispositifs militaires et des villes proches d’Israël. Le mouvement a longtemps acclamé ses frappes par drones et avec des missiles longue portée.

 Cette fois-ci, les forces de défense israélienne ont réagi brutalement en utilisant la haute technologie, qui est derrière l’attaque surprise des moyens de communication et ont bombardé les villages du Sud Liban jugés contenir les combattants du Hezbollah. En plus des morts parmi les combattants et les populations civiles, en quarante-huit heures les déplacés du sud libanais ont dépassé le chiffre d’un million.  

Du côté israélien, plus d’une centaine de millier de la population du nord a fui les attaques des missiles adverses. C’est une carte politique utilisée par le gouvernement afin d’avoir une légitimité interne et internationale, puis anéantir le potentiel militaire du Hezbollah en ayant comme objectif principal de le déloger du Sud Liban.  

Ainsi la vision stratégique israélienne basée sur l’éloignement de la zone des combats par rapport à la population en élargissant l’espace stratégique, se veut aussi le désarment des groupes armés possédant des armes, qui peuvent atteindre des objectifs militaires non loin des villes de l’Etat hébreu.  

Le no man’s land[5] n’a jamais été suffisant pour protéger Israël des attaques des mouvements militaires installé sur tout son voisinage. Sans solution diplomatique, le gouvernement hébreu a trouvé le moyen d’élargir une zone de sécurité au dépend du voisinage. Le projet de canal présenté, par le Chef du gouvernement d’Israël à l’assemblée des Nations Unies, montre bien ses ennemis qualifiés de forces de mal et défend la construction du canal sans présenter aucune intention de créer deux Etats séparés avec les palestiniens. 


[1]  Le 9 septembre 1993, Yasser Arafat, président de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) reconnait l’Etat d’Israël et parallèlement, le premier ministre israélien Yitzhak Rabin, reconnaît l’OLP comme représentante légitime du peuple palestinien. Cet accord prévoyait une période de transition de cinq ans, avant de créer un État palestinien souverain. C’était un grand pas vers la coexistence et la paix dans la région. Accord   boycotté par la république extrémistes arabes et encouragé par les monarchies et l’Egypte.

[2] Lire ONU Info unnews@un.org du 17 octobre 2024 « Gaza : près de 100 % de la population vit dans la pauvreté, plus de 1,8 million souffre d’une faim extrême ».

[3]  Lire ONU Info unnews@un.org du 11/10/2024 « Selon les rapports des médias, il y a eu ce vendredi 11 octobre de nouveaux tirs israéliens sur une position des Casques bleus sri-lankais dans le sud du Liban, au lendemain de tirs similaires, qui ont ciblé deux Casques bleus indonésiens. Ces militaires ont été blessés après le tir d’un véhicule blindé israélien vers une tour d’observation du quartier général de la FINUL à Naqoura, dans le sud du Liban. »

[4] Depuis les tous premiers jours des frappes au Sud du Liban on a enregistré plus d’un million de déplacés. Lire ONU Info unnews@un.org du 17 octobre 2024 : « Alors que l’armée israélienne a émis de nouveaux ordres d’évacuation, ordonnant ainsi le déplacement forcé des populations sur une partie de la région de la Bekaa, dans l’est du Liban, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU (OMS) s’est inquiétée du risque très élevé de propagation, du choléra au Liban après la découverte d’un premier cas confirmé dans le nord du pays. »

[5] Mot anglais qui désigne un espace   entre deux frontières, ou fronts et même deux tranchées, où il n’y a aucune présence humaine. Normalement, cet espace a toujours abrité les morts, les mines et les obus explosés non loin des deux antagonistes.

Le Tsahal va continuer de frapper fort les groupes armés et leurs leaders dans les frontières et à l’intérieur des Etats souverains qui pour eux constituent un soutien à leurs adversaires. Les opérations chirurgicales ont monté en nombre en Irak, Syrie, Iran, Yémen au Liban et auparavant même au Soudan du Nord. La communauté internationale ne peut rien faire car les alliés d’Israël, particulièrement occidentaux ne sont pas en mesure d’arrêter cette guerre. Pourtant, la situation économique en Israël laisse à désirer devant le recul des investissements, l’absence du tourisme habituel, le déclin relevé dans les échanges commerciaux, à cause de la menace continue sur les ports et les aéroports.   

Contrairement aux attaques d’avril 2024, généralement par drones, n’ayant pas une grande vitesse et facile à détruire, les derniers bombardements iraniens par d’environ deux cents missiles balistiques hypersoniques ont démontré au monde entier que l’apogée de la technologie iranienne en matière de fusées a dépassé les attentes. Il parait que les attaques par drones d’avril dernier n’ont servi que pour connaissance le dispositif antiaérien du Tsahal. Les objectifs ont ciblé les bases militaires et les sites sensibles. L’erreur pourrait être corrigée en cas de nouvelle riposte. C’est une réaction à prendre en considération et avec beaucoup d’attention. Les frappes ont montré que le patriote américain et le dôme de fer israélien ne pourraient tout intercepter à l’instar des S300 et 400 russes implantés dans le côté adverse. En plus de l’Iran le Hezbollah et les Houthis pourraient faire de même avec des drones qui reviennent moins cher par rapport au prix des missiles anti-aériens. Peut-être demain les charges explosives pourraient contenir du nucléaire.

Les frappes et les attaques ne font qu’augmenter la haine au sein des centaines de millions des populations arabes qui peuvent encore produire des loups solitaires difficiles à appréhender à l’étranger. Même le reste des peuples des pays musulmans du monde deviennent des bombes à retardement. Parallèlement, les neufs millions d’israéliens qui se cachent dans les souterrains et les bunkers sont terrorisés et pourraient à n’importe quel moment descendre dans les rues pour faire tomber le gouvernement. Le conflit a très longtemps duré dans le temps et la résilience des populations ne peut être encouragée par des gouvernants qui sont aussi divisés. Jusqu’à à quand le citoyen israélien va continuer à vivre l’angoisse et se protéger contre ceux qu’il qualifie de terroriste ?   

Le renforcement des dispositifs israélien au Sud du Liban et à Gaza, pourrait pousser beaucoup plus les réservistes non convaincus à fuir le théâtre et la guérilla n’est pas toujours bien maitrisée par les armées conventionnelles. Les anciennes opérations sans succès, menées par Israël dans la région n’ont pas été retenues comme retour d’expérience. Il y aura une autre génération de combattants  qui va prendre la relève et attaquer tous les intérêts d’Israël.      

L’évolution de la stratégie de frappes des moyens de communication et d’utilisation des moyens hypersoniques

Constituant un nerf sensible de la guerre de technologie de la communication et de l’information, les moyens utilisés sont devenus dépassés et abordables. Les donnes ont changé en faveur d’Israël dans sa guerre régionale.

Autrefois, c’était grâce au radar[1] qu’on pouvait détecter les moyens radios utilisés par l’adversaire et cela permettait d’anticiper ses actions en le privant de l’initiative et de la surprise. Ce matériel donne l’emplacement exacte de l’ennemi avec coordonnées exacte. Par la suite, même les téléphones portables et les ordinateurs liés à l’internet sont devenus vulnérables.   

Déjà en juin 2010, dans le cadre d’une cyberattaque, Israël a pu introduire un ver informatique, appelé STUXNET[2] , afin   de saboter le programme nucléaire iranien. Il a été introduit dans un complexe isolé, mais s’est vite propagé dans les systèmes informatiques pour retarder le programme et particulièrement, l’enrichissement de l’uranium. Pour neutraliser le projet iranien d’autres virus informatiques ont pu retarder momentanément le programme et plusieurs savants ont été assassinés ou mis à l’écart à l’instar de ce qui a été fait en Irak.

Israël continue de violer les espaces de ses ennemis sans souci. On se demande où sont les fameux moyens anti-aériens S300 et S400 ? Israël a pu bombarder un consulat iranien à Damas et continue ses opérations chirurgicales par air dans tous les pays qui la menacent.

Pas plus longtemps, Israël a déjà explosé à distance un téléphone portable d’un leader du Hamas[3][4] puis par la suite personne n’a pu donner une version exacte de l’explosion de l’appartement d’Ismail HANIYEH, le 31 juillet 2024, à Tehran[5]. La majorité des spéculations défendaient la thèse d’une frappe par drone après détection des moyens de communication du défunt ou son accompagnateur. Pourtant, il parait que la destruction des moyens de communication (bipeur, talkie-walkie et ordinateurs) du Hezbollah n’est pas un moyen technologique nouveau. Il a été gardé au secret pour l’utiliser sur une masse importante.

 Tous les responsables des pays adverses ont préféré éloigner ces moyens de leur table ronde. Cette explosion des moyens de communication a été largement critiquée à cause des dommages collatéraux.

 Aussi, l’enquête sur la cause du crash de l’hélicoptère iranien, survenu dimanche 19 mai 2024, transportant le président iranien Ibrahim RAÏSSI, le ministre des Affaires étrangères et d’autres personnalités importantes du régime n’a jamais été close. S’agit-il de l’explosion d’un moyen de communication et non pas d’une panne ?

Plus tard, Israël a tué le vendredi 27 septembre le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et ses proches collaborateurs dans une frappe près de Beyrouth. Ce n’était pas une surprise, car, depuis les années soixante les leaders des mouvements armés arabes et palestiniens en particulier ont été assassinés localement ou à l’étranger. Les services de renseignements israéliens les ont toujours surveillés et mis à l’écoute[6]. Une fois confirmée leur réunion par une personne physique infiltrée dans le Hezbollah, les israéliens ont attaqué les locaux du Hezbollah sans difficultés, avec de bombes anti-bunkers qui explosent n’importe quelle infrastructure. Ajoutons à cela il parait que l’adresse IP et la reconnaissance des voix était en possession des services secrets hébreux.

Mercredi 16 octobre 2024, a été marqué par la disparition de Yahia SINIWAR nouveau chef du Hamas mort au combat. Cet exemple, montre à tel point les palestiniens croient en leur cause et au jihad. Il se pourrait que ce n’est pas un fait de hasard tel que le défend l’Etat hébreu et que SIWAR a été l’pbjet d’une localisation de son moyen de communication. De ce fait, les combattants doivent garder le régime silence, mais comment faire le combat sans moyens de transmissions ?

Maintenant, c’est le tour d’Israël de se ne pas minimiser les frappes au drone lancés du Liban. Ainsi, depuis le Liban la maison du premier ministre Benyamin Netanyahou, située au centre d’Israël, à Césarée a été attaqué par drone. Ceci montre bien que les images des sites névralgiques  et vidéos diffusés par le Hezbollah sont réels.

La réponse à ces questions montre bien que cette stratégie, qui emprunte la technologie de l’information et de la communication donne de l’avantage à la puissance de la cyberdéfense des forces de défense israéliennes, qui a beaucoup évoluée.Sans compter l’attaque des moyens de communication, il s’est avéré que les moyens d’écoute et d’espionnage ont toujours aidé le gouvernement hébreu à anticiper les opérations adverses. L’exemple le plus récent est celui de Pegasus [7], qui a beaucoup aidé les services de renseignements israéliens, à suivre de près les activités de leurs adversaires. Même, les sites nucléaires iraniens ont été souvent objet de cyberattaques provoquant des virus informatiques qui ont retardé les recherches.   

 Néanmoins, les moyens humains ont toujours accompagné avec efficacité les moyens technologiques.  Les forces armées égyptiennes ont construit des leurs pour protéger leur aviation achetée de l’URSS, mais grâce aux informations précises fournies par une espionne israélienne[8], le 05 juin 1967, pendant la guerre de six jours, les avions de combats ont été bombardés en entier, par les forces aériennes d’Israël. Le même mode d’action, s’applique à l’Iran qui a été victime d’incursions au sein de son système de sécurité par des citoyens iraniens, qui continuent de transmettre, toutes les informations stratégiques iraniennes à l’Etat hébreu.  

Il ne faut pas oublier que le point fort des services de renseignement israéliens c’est que sa communauté est partout dans le monde. Il n’y a presque aucun pays dans le monde où il n’y a pas d’israélien ou d’activité économique liée à l’Etat hébreu. En Iran, il y a une forte communauté qui nie son alliance avec l’extrémisme juif, mais on ne peut pas généraliser. Israël a pu faire sortir un officier iranien de son territoire pour le faire parler. 

Les outils stratégiques choisis par Israël et par l’Iran peuvent déclencher une guerre régionale et peut-être mondiale. Le cessez- le- feu retardé par le gouvernement israélien et par le Conseil de sécurité pouvait diminuer de l’atrocité des combats et assurer la libération des otages israéliens. Mais, la concurrence géopolitique israélo iranienne sur le leadership régional a encore une fois jeté l’huile sur le feu.

 Les deux principaux antagonistes ont intérêt à encourager les escalades internes afin de sauvegarder la légitimité de leur pouvoir politique en interne. Les dommages collatéraux ont augmenté en nombre et les populations civiles demeurent les premières victimes de cette guerre. Le pouvoir du verbe reste le seul moyen de diminuer les tensions, qui ont duré plusieurs décennies entre les fils d’Abraham.

Dans le cadre d’une riposte de longue envergure, le choix des cibles par Israël pourrait déclencher une grande tension régionale et pourrait avoir des conséquences graves sur les relations internationales. La riposte par terre est très difficile car la Perse a été toujours protégée en interne par la montagne « Alborz » qui constituent un important verrou inaccessible pour les conquérants étrangers.

Primo si Israël attaque par les raffineries de pétrole, les prix vont connaitre une flambée sans précédent et l’Iran pourrait utiliser la carte de fermeture du passage stratégique d’Hormoz. Les Houthis yéménites pourraient faire de même en attaquant tous les navires qui empruntent Bab- El- Mandeb. Déjà l’espace stratégique des Houthis a été rallongé en attaquant de très loin, par missiles et drones l’espace territorial d’Israël. Les pays arabes du Golfe, producteurs du pétrole seront pris au dépourvu. Par contre ceux qui n’ont pas de pétrole ou de raffinerie qui leur permettent d’avoir une réserve stratégique vont beaucoup souffrir[9]

Le second scénario est plus grave. Si Israël qui a déjà attaqué le centre nucléaire irakien dans le passé, fait de même avec les sites nucléaires dispersés de l’Iran, la réaction pourrait être très dangereuse. Car, l’Iran a dépassé les soixante pour cent d’enrichissement de l’uranium qui lui permet de fabriquer sa propre bombe nucléaire. On pourrait considérer l’Etat perse possède déjà une bombe ou deux. Le séisme ressenti chez leur voisin pourrait être causé par l’essai d’une explosion nucléaire. Sinon, comme ses amis lui ont fourni la technologie des missiles hypersoniques, il se peut que la Corée du nord, lui est déjà vendue un engin nucléaire ou l’a assisté pour fabriquer dans les meilleurs délais sa propre bombe. Car, les deux Etats s’affrontent avec les puissances occidentales et ont des accords stratégiques avec l’autre camp. Là, la riposte iranienne contre Israël est une thèse à ne pas écarter.     

Dans tous les cas, les deux antagonistes payeront lourdement leurs actions militaires qui vont être une source grave de la menace à la sécurité et la paix internationales. Car d’autres puissances comme la Chine et la Russie pourraient entrer en jeux, afin d’aider l’Iran à faire face aux alliés d’Israël.     


[1]   Ce radar permet de déterminer la direction d’arrivée de la fréquence radio à localiser afin de remonter jusqu’à la source. Exploité par plusieurs facteurs de goniométrie, il permet de localiser et d’anticiper l’opération ennemi en optant pour des tirs de canons d ’artillerie ou de l’infanterie (selon la portée) pour détruire les moyens ennemis engagés.

[2] STUXNET est un ver informatique crée par les services de renseignements israéliens et américains afin  de neutraliser une partie importante du programme nucléaire iranien.

[3] La technologie de localisation a débuté par l’élimination de Saleh al-AROURI, numéro 2 du Hamas, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Lirehttps://fr.euronews.com/2024/01/03/liban-saleh-al-arouri-numero-2-du-hamas-a-ete-tue-dans-une-frappe-israelienne-pres-de-beyr

[5] Chef du mouvement islamiste Hamas de 2017 à 2024.Né le 29 janvier 1962.

[6] Selon la déclaration du Mossad. « Nous avons utilisé les renseignements que nous avions recueillis depuis des années, nous disposions d’informations en temps réel et nous avons effectué cette frappe »… les services de renseignement israéliens se sont appuyés sur différents types de sources, électromagnétique, humains et d’imagerie.

[7] C’est est un logiciel espion intelligent, expérimenté depuis 2013, destiné à attaquer ou relever à distance, les données des smartphones sous iOS et Android, les écouter, enregistrer les sons et les images, et les géolocaliser, en évitant tous les systèmes de sécurité.

[8] Lire le livre en arabe de « la femme qui a gouverné l’Egypte », série bleu, écrit par Peter Delphine. C’est un récit qui raconte la vie d’une espionne qui a pu avoir la confiance des généraux égyptiens et des hauts responsables de renseignements, pour acquérir des informations secrètes d’ordre stratégique. Demander ou télécharger sur www.goodreads.com

[9] Le Royaume du Maroc est dans cette deuxième catégorie. Car n’ayant pas de raffinerie et ayant une réserve stratégique ne dépassant pas les trois mois, si la guerre continue toute l’économie marocaine avec ses différents secteurs sera touchée. Le problème de la raffinerie de Mohammedia est plus qu’une urgence stratégique. Car elle permettra d’augmenter la durée de la réserve en attendant d’augmenter le nombre des bassins. 

Le Liban, l’Egypte, la Syrie et la Jordanie sont concernés directement par les tensions.