Dans le livre intitulé « la campagne de Sinaï » le Général israélien Moshe Dayan[1] , a rendu public les secrets militaires arabes découverts au lendemain de la conquête des territoires arabes (Sinaï et Gaza) entre la fin d’octobre et début janvier 1956.On a posé la question au Général, à Londres vers la fin des années soixante, pour avoir divulgué la stratégie israélienne sans se soucier des risques que peuvent engendrer les dits renseignements sensibles. Il a répondu simplement que les arabes ne lisent pas. De nos jours, ceci s’applique pour tout le monde. Car avec la prolifération des moyens de communication, on pourrait dire que la majorité des personnes préfèrent regarder et écouter au lieu de lire. Ce numéro porte plusieurs sujets qui ont une liaison étroite avec la crise ukrainienne.   

En effet, dans le volet entretien le grand politologue congolais Freddy MULUMBA, que je respecte beaucoup en tant que frère et ami, défenseur acharné du panafricanisme et de notre cause nationale marocaine, il est partagé avec les lecteurs ses analyses, concernant les retombées de l’ordre géopolitique actuel sur l’Afrique. J’invite les lecteurs à lire et écouter ses interventions, liées au conflit ukrainien. Ce politologue connu au niveau africain a longtemps été en contact avec les éminents chercheurs de notre continent.

 Ensuite, dans le dossier géopolitique, concernant la Russie, que j’ai présenté dans les deux précédents numéros, j’ai commencé par identifier que la géopolitique des frontières russes est toujours en action depuis les Tsars. Il a été jugé de rappeler au lecteur avisé que la Russie en tant qu’empire ou union des républiques soviétiques, a toujours défendu son espace vital constitué d’un monde multiculturel et multiracial. Le chef de l’Etat n’acceptera sous aucune menace l’encerclement de son pays par l’OTAN. Les alliés ont mis du temps pour trouver une issue à cette crise.

Les intentions et les actions politico-militaires exprimées sur le terrain géorgien en 2008 et en Crimée en 2014 sont des prémices fortes que l’Occident devait prendre en considération, en vue d’anticiper diplomatiquement ou dissuader militairement la Russie, avant son engagement en Ukraine. Il a été fait allusion aux difficultés, anciennes de la Russie en matière de respect de la législation liée aux frontières et aussi, j’ai rappelé antécédemment, via les importantes guerres frontalières russes en Asie ou en Europe, l’intérêt d’identification pour mieux cerner le retour de la Russie.

 En tant que complément d’identification l’essai ou le tir d’une arme de destruction massive, non loin du Japon, par la Corée du Nord pourrait constituer un signal d’avertissement, pour ceux qui s’alignent avec le pôle occidental. Il est fort probable que ce n’est pas une erreur d’appréciation. Il a été aussi fait allusion dans le deuxième numéro, en fin d’article dédié à l’économie mondiale face à la géopolitique du vaccin, la prise en compte dans le future proche, de la géopolitique du blé qui n’est pas à écarter. L’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et autres pourraient changer leurs habitudes culinaires par rareté du pain.

Dans le domaine relations internationales je suis sorti du programme universitaire concernant cette matière, citant souvent les Etats européens pour rappeler l’histoire des relations internationales du monde arabe. Une population mondiale bien que riche reste désunie et déchirée par les conflits et les théories de complot. Ce n’est qu’un bref rappel de l’histoire de cette cause. Chaque lecteur a son mot à dire pour mieux cerner la problématique.  

L’intervention dans le côté stratégie, est faite par le professeur Cherkaoui ROUDANI, expert en géostratégie et sécurité, qui nous fait honneur pour la deuxième fois, par ses partages bénéfiques. Son analyse scientifique, est souvent ciblée et mérite une attention particulière. Il s’agit d’un sujet abordant profondément le choc des stratégies qui imprègne ce conflit structurel entre l’Occident et la Russie.

Dans ce troisième numéro, le volet histoire fait suite aux valeurs communes des peuples juives et arabes en donnant un aperçu sur cette relation à l’aube de l’Islam. Ce n’est pas une prise de position. Il s’agit des témoignages recueillis de l’histoire humaine. La vie avec les peuples n’est pas un choix. Mais une obligation comme celle de la famille qu’on n’a jamais choisie. En fin, suite au premier article sur la géopolitique du vaccin et l’économie mondiale, que j’ai publié, au deuxième numéro, il a été jugé dans la continuité, de rappeler le risque qui entoure entrave l’économie mondiale à cause du conflit russo-ukrainien.


[1] Chef d’Etat-major des armées israélienne, l’un des plus jeunes généraux du 20°siècle, qui a organisé l’opération « Kadesh » contre les forces armées égyptiennes prises au dépourvu. L’opération a été un succès écrasant et a duré huit jours à partir du 29 octobre 1956.Les objectifs stratégiques d’Israël ont été tout d’abord d’arrêter les actions de résistance prenant comme base le sol égyptien, ensuite, rétablir la navigation dans le canal de Suez nationalisé par Gamal Abdel Nasser et enfin, détruire les différentes infrastructures servant à l’armée égyptienne dans leurs attaques contre les lignes israéliennes.