Le Mardi 23 août, j’ai trouvé un français de naissance américaine, à la tête d’un groupe au sein d’un think-tank américain . Heureusement, il ne maitrise pas l’histoire de la région nord-africaine. Il m’est venu à l’esprit la réponse de notre défunt Roi Hassan II, que Dieu Ait son âme, lorsqu’il a dit à un journaliste, que les français ne nous connaissent pas, par contre nous, on les connait. Car ils n’ont pas pris le soin d’étudier dans nos écoles comme on a fait pour connaitre leur civilisation et j’ajouterai même leur comportement.  

Ce franco-américain, comme beaucoup, qui ignorent notre cause nationale ou le font exprès, a commencé à défendre le séparatisme . Je lui ai donné un cours d’histoire inoubliable sur le Maroc. Puis, ne trouvant pas de justificatifs et de faits pour défendre sa thèse, il n’a pas pu continuer à développer ses fausses interprétations. C’est alors que j’ai décidé de publier tout un dossier sur la France. Pas pour la dénigrer, ou prendre une position contraire à celle de mon pays. Mais juste, en tant que citoyen, afin de  rappeler aux élites français qu’on comprend la majorité de leurs problèmes, qu’ on ne veut pas jeter l’huile sur le feu et au nom de l’amitié traditionnelle, il faut se prononcer au nom de la raison.

En effet, en 1901, dans le cours de géographie générale[1], enseigné en France, les élèves ont appris dans le cadre des principaux Etats du globe, que les plus importants Etats d’Afrique étaient l’Egypte, l’Abyssinie (Ethiopie) et le Maroc. Comment la France a omis que notre pays était le plus peuplé et que le Sahara[2] objet d’antagonisme faisait partie du Royaume chérifien ? Alors comment la colonie algérienne de 500 000, considéré département français, devient en 1962 un territoire de 2.381.000 kilomètres carré ?

Désormais, la Ve république doit revoir sa stratégie diplomatique et se moduler avec le nouvel ordre mondial, qui appelle au multilatéralisme et chasse toute idéologie néocoloniale. La relation égale à égale est la seule voie pour diminuer la montée des mésententes diplomatiques entre la France et les Etats africains.

Dans mes articles, bien que pluridisciplinaires, mes analyses concernent quelques indicateurs, des trois dernières années qui montrent bien, que si la France continue à tourner le dos et à ne pas rectifier dans le fond, sa vue du nouvel ordre international, elle va surement se trouver à la touche.

 Ce dossier traitant les relations internationales, la géopolitique et la stratégie ne constitue qu’une réalité que les spectateurs avisés, ne cessent d’en parler. Ce sont des constats académiques, sans but de campagne de désinformation et de haine contre les sujets ou le gouvernement français.

Le pari est difficile et long. Car beaucoup parmi l’élite française pensent que la France est toujours une puissance. Pour garder ce titre, il faut savoir l’entretenir. La France pouvait changer sa politique africaine et pourrait encore influencer sur l’Union Européenne et sur les voisins de l’Est marocain, afin de clore le dossier du Sahara. Le partenariat avec le Maroc est plus que primordial. Car, le Royaume a eu des relations diplomatiques ancestrales avec les royaumes africains et des échanges commerciaux à travers la route des caravanes.  La neutralité française n’est pas justifiée. Les archives françaises, sont suffisantes pour défendre la cause marocaine.  

Dans le même sillage, j’ai jugé utile dans le volet économique de propager parmi les lecteurs ou de leur rappeler un certain baromètre de l’Etat contemporain, contenant les notions de « Nation Branding », les indicateurs de la géographie économique et le « soft state ».  

Comme à l’accoutumée, je continue d’encourager, dans la partie dédiée à l’entretien, la voix africaine via mon ami congolais Freddy MULUMBA. Ayant été le seul à publier la majorité des articles dans ce numéro et afin de respecter les délais, l’article histoire sera publié plus tard.


[1] Page 15, Enseignement primaire et secondaire Atlas géographie ou nouveau manuel de géographie générale par F.T.D. LIBRAIRIE CATHOLIQUE EMANUEL VITTE ; Imprimeur-Libraire de l’archevêché et des facultés catholiques. Lyon, 3 place Bellecour ; Paris 14, rue de l’Abbaye (VIe), 1901 

[2] Idem page 27 et 32 qui montrent la souveraineté marocaine sur son Sahara.