La dernière réunion du G7 le vendredi 19 mai 2023, à Hiroshima a été organisée pour renforcer les mesures de rétorsion, visant à diminuer encore plus de la capacité russe dans la poursuite de sa guerre en Ukraine. Cette fois, après l’énergie c’est le secteur minier qui est visé par les sanctions et particulièrement le commerce de diamants, qui rapporte annuellement à l’Ours blanc, des milliards de dollars.  

 A l’instar de la diplomatie canonnière utilisée auparavant pour punir les pays et les sanctions qui les ont remplacés entre le XIX et le XXIème siècle, les mesures de représailles qui ciblent la Russie n’ont pas toujours été efficaces et adaptables. A chaque fois, l’économie russe trouve le moyen de détourner au maximum les dispositions qui nuisent à ses intérêts.  

En effet, la nouvelle sanction qui touche la commercialisation des diamants russes dans le monde ne peut être que limitée. Car, sur le terrain, si on considère que les pays occidentaux arrivent à appliquer cette nouvelle mesure, le reste du monde ne pourrait pas y adhérer. 

Il y a lieu de rappeler que le consommateur mondial et même les acteurs censés contrôler le type ou l’origine des diamants en circulation, ne possèdent ni les compétences ni les connaissances suffisantes, pour les distinguer des autres pierres de l’Afrique et du reste du monde. Selon ce raisonnement, pour diminuer la libre circulation des diamants de la Russie, il faut ajouter aux scanners des frontières spéciales des experts en la matière.  

Parallèlement Israël ou les juifs[1] en général sont les premiers dans le monde à avoir la mainmise sur les pierres précieuses et à les commercialiser. Par contre la majorité des diamants industrialisés ou commercialisés par l’Inde[2] ne constituent, en général que des miettes, par rapport à ceux détenus par la communauté juive dans le monde.

Dans tous les cas, comme pour les énergies et les mines, le transport des diamants vers les marchés asiatiques de proximité, pourrait éviter l’application de cette sanction sans effet sur les rentes russes. Comme pour les produits énergétiques, l’Inde, la Chine et d’autres Etats asiatiques, pourraient constituer les clients potentiels de cette richesse.

En somme, ce sommet pourrait, avoir deux lectures. Pour les organisateurs, c’est rassembler des voix dans le monde contre la Russie, puissance nucléaire, qui n’a cessé de menacer l’OTAN en cas de conflit global. Par contre ceux qui sont contre l’Occident vont utiliser cet évènement pour rappeler à la communauté internationale que ce sont les USA qui ont pour la première fois fait usage de cette arme.


[1] Les juifs de la Belgique sont les grands importateurs de diamants dans le monde et particulièrement de la Russie. Le marché belge des pierres précieuses à Anvers, constitue l’exemple vivant de cet intérêt. 

[2] Les dirigeants du G7 veulent convaincre le premier ministre indien, Narendra Modi, à condamner l’invasion russe de l’Ukraine. D’ailleurs, l’Inde fait partie des huit pays tiers dont les chefs de gouvernements ont été conviés à Hiroshima.