Une autre forme de crise financière déclenchée par le Covid 19
Depuis la grippe espagnole apparue au lendemain de la première guerre mondiale, jamais une maladie ou un virus n’a sonné l’alerte ou déstabilisé le système monde. Beaucoup d’internautes feront circuler dans les réseaux sociaux qu’il s’agirait de théorie de complots ou rendent tel ou tel Etat responsable du virus.
Le Covid 19 a bouleversé la communauté internationale en laissant derrière lui des conséquences négatives et en donnant naissance à sa propre géopolitique. Selon les estimations de l’OMS, rendues publiques la pandémie aurait causé la mort, en janvier 2021, de plus de deux millions de personnes dans le monde.
L’Amérique et l’Europe sont les continents qui ont le plus de victimes. Face à la pandémie, l’Asie s’est avérée mieux organisée et même l’Afrique avec le peu de moyens a pu se résilier. C’est un coup dur pour la majorité de l’économie occidentale victime de la géopolitique du vaccin.
Suite aux incertitudes liées au vaccin à choisir, les différences d’opinion, puis le retard dans la livraison, la majorité des gouvernements de l’UE ont vécu une période marquée par la désorganisation totale accompagné d’un grand affolement et d’une contradiction dans les prises de décisions, qui souvent ont été en contradiction ou rectifiées. La pandémie a été derrière l’une des plus grandes crises financières mondiales et derrière l’émergence de la géopolitique du vaccin
A) Les séquelles de la pandémie
A la fin de l’année 2019, comme il est dit « un malheur n’arrive pas seul », la crise de Corona[1] virus vient au début d’humaniser la communauté internationale et mettre de l’ordre dans un monde plein de conflits géopolitiques. Vue leur caractère perturbateur, les épidémies se sont avérées au cours de l’histoire humaine des sources importantes de changement.
Elles peuvent procurer l’instabilité sociale, géoéconomique et géopolitique accompagnée d’un monde futur incertain. Car, dans le passé romain byzantin ou médiéval (peste noire, qu’a connu le monde au 14° et 17° siècle), et même lors de la grippe espagnole au début du 19ème siècle, la communauté internationale s’est confinée pour arrêter la propagation de la pandémie.
Toutes les pandémies vécues par l’humanité ont donné à l’Etat plus de pouvoirs. L’Etat est devenu pour certains un outil de pression et non garant de sécurité et de libertés. Le couvre-feu sanitaire est pour beaucoup de personnes une atteinte à la liberté individuelle.
On met en doute le contrat social existant entre citoyens et pouvoir. Le Covide 19 a eu des conséquences graves sur les ressources des Etats et sur la nature des dépenses budgétaires urgentes, dans la mesure où des engagements financiers ont été effectués, pour des besoins sanitaires alors qu’en principe ils étaient destinés à d’autres secteurs.
Les pandémies ont été à l’origine des manifestations, des émeutes et des différentes rebellions, qui ont même déstabilisé les pouvoirs des Etats. Désormais, à l’instar des législations nationales et internationales antiterroristes, les pouvoirs publics ont jugé nécessaire, d’instaurer une politique de défense sanitaire appelant les citoyens au confinement, à respecter des mesures strictes de couvre-feu sanitaire, la quarantaine[2] , de la distanciation, des masques sur le visage et le travail ou les études à distance. Des points de vente ,des ateliers et la majorité, pour ne pas dire toutes, les activités commerciales ont été fermées.
Longtemps c’était le terrorisme qu’on qualifiait d’ennemi invisible, maintenant, c’est le tour aussi de la pandémie de le devenir. Ils sont tous deux des phénomènes porteurs de psychose sociale et d’hystérie de masse.
Faire attention à la santé des populations, n’est pas une décision facile pour les gouvernements. Le covid19 a permis à certains Etats d’anticiper, en prenant le risque de commander à temps les doses nécessaires de vaccins et ont gagné le pari .Par contre d’autres ont choisi d’opter pour leur agenda politique et retarder les vaccinations pour les coïncider avec les élections.
Cette nouvelle pandémie pourrait avoir des conséquences graves sur les Etats du monde .Elle a eu des répercussions sur tous les pays non préparés et n’ayant pas de réserves monétaires solides, afin d’éviter le grave mécontentement sociétal.
Les systèmes de santé des pays riches, comme ceux des pauvres ont prouvé au monde entier leur faiblesse, leur limite et leur dépendance à un certain moment, de la Chine, de certains pays de l’Asie du Sud Est et même africains, qui ont pu fournir à temps les masques à ceux qui devaient les avoir en réserve. Les infrastructures sanitaires, les matériels spécifiques et les ressources humaines qualifiées en laboratoires de recherches, ont fait défaut chez les pays qu’on a toujours considérés avancés.
A l’avenir, les voyageurs vont prendre plus de mesures avant de quitter leur pays. Les Etats d’accueil feront de même en surveillant beaucoup plus leurs frontières et en ayant les moyens sanitaires nécessaires pour faire face aux virus.
Une campagne universelle est proclamée contre ce nouveau virus et nul Etat ne sait s’il doit continuer à confiner ses sujets, ou le moment exact de les « déconfiner » pour faire face à la dégradation socio-économique.
Les frontières des Etats n’ont jamais été fermées, depuis plusieurs décennies et pourtant à cause de la pandémie, même les frontières entre villes et régions ont été constituées. Les quartiers ont été encerclés par les forces de l’ordre pour arrêter la circulation des personnes sauf avec autorisation écrite. Aussi pour se déplacer hors territoire pendant la période post pandémie les passeports sanitaires ont été imposés et les motifs de déplacements approuvés.
Même l’école est passée vite à la numérisation et les cours se font à distance. Il est temps de se demander , est-ce que après le retour à la normale, le corps de l’éducation nationale continuerait à investir dans les infrastructures et faire le social pour garder ses ressources humaines ?
On dirait que grâce à ce virus on est en train de bruler beaucoup d’étapes au niveau relations internationales dans les volets économique et politique. Malgré l’appel continu à la résilience, le stress et l’angoisse sociale l’emportent sur la raison, depuis le début du premier semestre 2020.
La crise économique est plus grave de celles vécues lors du Krach boursier d’octobre 1929 et de 2008.L’épargne des bonnes années de récolte s’est évaporée en faveur du recours à la dette publique. Les bourses dans le monde ont connu des moments difficiles. Plusieurs pays font des réserves en or pour faire face à n’importe quelle crise ou chute monétaire et l’or n’a jamais atteint les prix de l’année 2020.Certains Etats comme la Russie, la Chine et le Pakistan ont choisi d’effectuer leur échange économique sans faire référence au Dollar.
Dans le cadre de cette guerre monétaire, on releva à partir du début du mois de septembre 2021, que la Chine et l’Indonésie ont décidé de créer chacun en ce qui le concerne, un fonds souverain en yuans et en rupiahs afin d’éviter les frais de change et les retards engendrés par les devises étrangères, en particulier le dollar. Il s’agit aussi, d’assurer la stabilité des cours de change et de régler directement les importations et exportations respectives.
B) Une géopolitique ad-hoc liée au Covid 19
La crise virale a donné naissance à un nouveau volet de la géopolitique basé sur une diplomatie de santé et sur l’accès aux différents moyens de soins qui font défaut partout dans le monde. L’Etat acteur politique qui protège son territoire et ses populations, par tous les moyens y compris de guerre, a ajouté à ses tâches le devoir de vaccination, pour un éventuel démarrage économique.
Aucun Etat n’a été préparé logistiquement à faire face à cette pandémie. La rareté et l’indisponibilité du vaccin dans l’immédiat, face à la demande recrudescente et urgente formulée par les Etats, fait de lui une nouvelle matière stratégique, à l’instar de l’eau, du gaz et d’autres matières sujets de convoitises et de conflits.
Devenu un élément indispensable et sujet de la géopolitique, le vaccin permet aux Etats de redémarrer leur cycle économique, longtemps stoppé par le corona virus. La place géopolitique accordée au vaccin procure aux Etats, en cas de disponibilité ou encore plus en cas de fabrication, une souveraineté sanitaire beaucoup plus que d’autres produits stratégiques. Désormais, la majorité des responsables ont compris que le retour à la normale des différentes activités économiques et leur croissance dépendent de la vaccination des populations.
On pourrait qualifier comme élément déterminant ce nouveau sujet de géopolitique qui est la guerre des vaccins. Car, en plus de la course entre Etats riches d’une part et leur acquisition par une poignée de pays sans se soucier des Etats pauvres, certains vaccins sont largement reconnus par les puissances occidentales [3] et d’autres ne sont pas bien notés, comme ceux fabriqués par la Chine. Même pour traverser les frontières entre Etats certains vaccins sont plus reconnus que d’autres. Cette géopolitique du vaccin a endré une guerre économique entre puissances.
Les échanges économiques diminuées suite à limitation de la circulation des biens et des personnes ont engendré les crises des différents services y compris des transports maritimes et aériens, des industries de différents niveaux et d’autres activités économiques majeures.
Par contre, grâce à la vente des médicaments, des matériels de santé divers et même des services via l’internet plusieurs personnes morales et physiques ont vu leurs actions en hausse sur les marchés financiers. D’ailleurs, un responsable[4] du FMI a recommandé des impôts aux personnes riches et aux multinationales qui se sont enrichies lors de la pandémie. Ceci a ouvert les débats au sein de plusieurs Etats en vue de revoir les impôts à la hausse envers ceux, qui ont largement profité du Covide 19.
Les groupes pharmaceutiques et les laboratoires de recherches ont pris le devant de la scène internationale afin de dicter leurs lois et profiter de l’enrichissement et des aides accordées à la recherche de vaccins. Le langage des politiciens et de la presse internationale n’a cessé d’adhérer à ces nouveaux mots largement cités aussi par les populations mondiales. Depuis l’année 2020, une campagne de vaccins, qui n’est pas facile à gérer, est déclarée , pour relancer l’économie des Etats. Chaque Etat défend un type de vaccin, sinon il veut par n’importe quel moyen vacciner sa population avant les autres[5].
Pour être clair, si on parle de la géopolitique du vaccin, c’est défendable même si ce n’est pas une matière stratégique ancienne à l’instar de l’eau ou des hydrocarbures. Car, le vaccin a suscité des files d’attentes, des commandes insatisfaisantes et des litiges entre les Etats qui se considèrent les premiers à être servis. C’est le cas de certains Etats de l’UE face au Royaume Uni. Pourtant, l’ONU a déjà appelé les Etats du monde par une résolution unanime, à l’équité devant l’accès aux vaccins.
Cette nouvelle géopolitique de vaccin, mérite plus de réflexion et un savoir-faire diplomatique. Car la pandémie a été derrière la fermeture de frontières, la suspension de la circulation des personnes et des biens et obligatoirement des moyens colossales, pour se résilier face à ses séquelles.
Aussi, suite à cette pandémie, la vie est devenue difficile à cause de l’augmentation du prix des produits alimentaires, tel qu’il a été confirmé par une déclaration d’un responsable de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)[6]. Ces augmentations des prix des denrées alimentaires ont concerné depuis plusieurs mois, principalement, les céréales, les huiles végétales et le sucre. Cette flambée des prix de marchandises qui a touché les transports, particulièrement de containers a eu des répercussions graves sur le commerce international qui sont ressenties jusqu’à l’année 2022.
La pandémie a aussi engendré, par certaines puissances, une perte de confiance dans l’OMS et une guerre commerciale entre les laboratoires détenteurs de vaccins. Chaque Etat déclare que le tien est plus efficace que l’autre et la communauté internationale, en particulier les pays pauvres, demeurent victimes de cette guerre commerciale guidée d’en haut.
Ainsi, on peut justifier largement qu’il existe une émergence d’une géopolitique du vaccin par son manque sur les marchés, sa répartition inégale sur la planète et son influence directe sur les relations internationales, entre les acteurs politiques (organisations internationales et Etats). Dans le cadre de cette nouvelle géopolitique liée à la pandémie, Taiwan a bénéficié des vaccins de l’industrie pharmaceutique américaine au lieu de choisir ceux des chinois qui sont de proximité.
Dans cette nouvelle partie de la géopolitique, plusieurs anciennes puissances (EUA, Royaume Unie et Russie) et d’autres émergeantes (Chine, Inde et Israël) ont fabriqué leur propre vaccin, pour être à l’abri de la dépendance. Cuba aussi a en plus de l’essai de son propre vaccin, été souvent citée, comme la Russie, pour avoir usée de sa diplomatie médicale, justifiée par l’envoi d’équipes médicales à travers le monde, afin de soutenir les effectifs des pays touchés par la crise virale.
Dans ce sillage précis, il ne faut pas négliger de citer le Royaume du Maroc qui a brillé parmi les nations par sa gestion de la crise sanitaire et n’a pas été dépassé ou affolé par les événements. En fait, grâce à la décision Royale , le pays a été parmi les premiers au monde à anticiper les conséquences et vacciner ses populations. Expérimenté dans la gestion des crises sanitaires soit par la vaccination globale des populations ou par l’envoi des hôpitaux de campagne dans les régions sinistrés du Royaume et même au niveau international, le Royaume a su s’imposer par sa propre diplomatie sanitaire et sa souveraineté vaccinale. Des médicaments , des matériels médicaux et des assistances sur le terrain ont été programmés au profit des pays amis africains et arabes.
Alors que les masques manquaient dans plusieurs Etats occidentaux, le Royaume a su adapter son industrie de textile en vu de les exporter. En matière de souveraineté sanitaire la somme de 500 millions de dollars a été investie, par le Royaume du Maroc dans des lignes industrielles de fabrication de vaccins contre la pandémie et d’autres virus. Il s’agit d’une usine qui est censée fabriquer et de mettre en seringue les vaccins dont la capacité pourrait atteindre 116 millions d’unités en 2024.
Cette souveraineté nationale aurait aussi des répercussions directe sur celle du continent africain. Cette usine inaugurée par SM le ROI que Dieu le Glorifie, le jeudi 27 janvier 2022 à Benslimane , vise aussi à créer un pôle africain d’innovation biopharmaceutique et vaccinale marocain reconnu à l’échelon universel. D’ailleurs, même la Banque africaine de développement a aussi bloqué trois milliards de dollars dans le même esprit de souveraineté sanitaire.
De même la population rurale et citadine touchée par la crise a bénéficié d’aides financières et la logistique avec ses différents volets a continué de fonctionner, comme si rien n’était. Aussi le redémarrage de toute l’économie nationale a été fait sans difficultés.
Les Etats de l’UE, les EUA et d’autres Etats avancés, ont été majoritairement pris au dépourvu par la pandémie. Jamais la politique de santé, la santé publique ou la diplomatie sanitaire, n’ont été aussi longtemps discutés et rediscutés par les acteurs du droit international et par toute la communauté humaine.
Logiquement la souveraineté et la diplomatie sanitaire devaient être des points fort maitrisé par les pays développés et pourtant même les anciennes puissances dépassées par leurs limites en la matière, n’ont pas pu soutenir leurs anciennes colonies.
Au début de la pandémie, on a enregistré un besoin flagrant en bavette et en matériel médical de respiration. Certains pays possédant des usines de textile ont pu satisfaire leur besoin en bavettes, plus rapidement que d’autres. De même pour la construction des hôpitaux de circonstance et la fabrication d’appareils de respiration.
Par la suite, chaque fabricant de vaccin défend sa découverte et veut en faire un acquis géopolitique et gagner une nouvelle position géoéconomique. Dans cette situation confuse, tous les Etats testent leur diplomatie par l’acquisition rapide des vaccins en évitant la queue et ceux qui sont à la trainée des perceptions des vaccins sont considérés mal positionnés et n’ont pas gagné la guerre des vaccins.
Nul n’attendait que la première puissance mondiale aille accueillir le 01 avril 2020 des aides médicales à l’aéroport Kennedy. La situation catastrophique des EUA, suite au plus grand nombre de décès dans le monde, n’a pas été anticipée à temps et les décisions ont été prises au départ à la légère.
Désormais les chiffres annonçaient plus de morts américains en comparaison avec toutes les grandes guerres et celles d’Indochine. En plus des aides russes, les chinois très critiqués par le gouvernement américain, ont été eux aussi mêlés au soutien sanitaire. Affolées, les puissances ont été emportées par la crise et ont affiché une certaine limite dans leur politique sanitaire.
La propagation du Corona virus ne fait qu’aggraver la situation alarmante d’une économie occidentale affaiblie et endettée face à une population habituée à un bon niveau de vie de. Suite au confinement déclaré par les gouvernements pour faire face au Covid 19, les chiffres annoncés par l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) montrent qu’il y a vraiment un important déclin économique, qui touche le produit intérieur brut (PIB) des pays du G20, pendant le deuxième trimestre de l’année 2020 par rapport au premier trimestre de la même année.
Ainsi, la chute du PIB enregistra 6,9 % contre -1,6% lors du premier trimestre 2019[7] . Même le leader américain de l’économie de marché a vu sa puissance diminuer du jour au lendemain. Dans le même temps, la majorité des Etas de l’UE y compris la France ont affiché un grand retard dans la vaccination contre la pandémie. Malgré la relation tendue de l’UE avec la Russie, celle-ci a vu son vaccin spoutnik V, qui a donné de très bons résultats contre le Covide 19, approuvé par les laboratoires européens.
Dans cette guerre de vaccination, certains Etas de l’UE n’ont autre choix que de l’injecter à leurs populations, pour gagner les délais et les paris face au déclin économique. La spéculation dans les prix des vaccins et les relations d’intérêts entre Etats fabricants et acheteurs n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs de cette nouvelle géopolitique.
Dorénavant la Chine, la Russie, l’Inde et autres n’attendront plus la bénédiction des puissances coloniales pour se procurer les marchés et les richesses des pays asiatiques et africains. S’il le faut des régimes peuvent disparaitre. Par contre, des pays vont s’organiser en faisant l’échange avec des monnaies autres que le dollar à l’instar de la Chine, la Russie et le Pakistan.
Le Corona virus a montré la faiblesse et la vulnérabilité des politiques sanitaires des puissances particulièrement celles des EUA, qui ont annulé les décisions de prises en charge présentés auparavant par les démocrates lors de la présidence d’OBAMA.
Par la création d’ institutions fortes et des législations internationales approuvées et respectées, seront sanctionnés les Etats ,qui abusent des biens communs ou qui participent à leur destruction .Pour sauver la planète des abus, les types de décisions prises lors des conférences de la terre telle que les COP 21 et 22 doivent être prises au sérieux en tant qu’obligations à remplir par les Etats et non des choix. La diplomatie médicale doit aider les populations pauvres, qui eux aussi ont droit à la vie et ne sont pas capablesde participer à la guerre de vaccins crée par ce nouveau volet de géopolitique ad-hoc.
La campagne de vaccination qui a débuté dans plusieurs pays du monde,montre le grand écart existant,entre non seulementles pays riches et les pays pauvres[8], mais aussi leur capacité diplomatique à être les premiers servis par les vaccins.Aussi, dans cette géopolitique du vaccin, qui est devenu matière rare et stratégique l’équité n’existe pas dans l’accès aux vaccins contre le Covid 19 entre les puissances et les pays pauvres .
Dans cette guerre de vaccins, le Secrétaire Général des Nations Unies, a signalé que10 Etats possèdent 75 % des vaccins. En prenant le risque de choisir quel est le meilleur vaccin pour les populations, les groupes pharmaceutiques ont pris le devant de la scène politique pour s’enrichir et défendre chacun son intérêt au détriment de l’autre.
Pour stopper l’hémorragie, le vendredi 19 février 2021,le G7 s’est engagé à aider les pays pauvres à vacciner leurs populations et prévoir une distribution plus juste des vaccins dans le monde, concrétisée par un don de 13,5 millions de vaccins destinés à l’Afrique, afin de vacciner environ 6,5 million de soignants. Les chefs d’Etats et de gouvernements du G7 ont décidé de financer le projet de vaccination avec la somme de 7,5 milliards de dollars, par le biais du programme onusien COVAX piloté par l’OMS. Cette décision de vaccination, ciblerait20% des populations de près de 200 pays et territoires dans le monde.
La continuité de la logistique au profit des populations est une forme de résilience face à la pandémie. Là il faut citer les carburants, l’eau, la nourriture, l’électricité et autres. Par contre, le secteur de l’industrie médicale qui a réalisé un grand bénéfice suite à la vente des médicaments, particulièrement les antibiotiques, les paracétamols, différentes vitamines, masques, respirateurs artificiels et autres, n’a pas été en entier, à la hauteur, pour avoir la main mise sur les vaccinations. Seuls certains laboratoires ont pu trouver tardivement un vaccin contre le Covide 19.
Avec le couvre Feux sanitaire, la liberté individuelle et collective a connu des limites. Les sujets des pays occidentaux sortent de temps à autres pour réclamer leurs libertés temporairement suspendus. Dans certains pays de l’hémisphère sud, les jeunes ne réclament pas seulement leur droit à la liberté, mais sont plus touchés par le chômage et l’extrême pauvreté engendrés par la pandémie.
Toutes les populations mondiales, aspirent au retour de la vie à la normale. Les GAFA[9] sont aussi sortis gagnants, particulièrement par la création de services à distance et la vente de produit via internet. En deux mots, le monde est devenu, suite à cette crise, plus dépendant qu’auparavant de l’internet et la majorité des Etats appliquent une politique de pacifisme numérique et n’ont pas souvent les moyens informatiques, afin de faire face à la désinformation et aux facs news.
Dans le cadre de cette géopolitique du vaccin, certains Etats alliés à la France et plusieurs populations des anciennes colonies, continuent leurs réactions calomnieuses, qui ont en quelque sorte, portées leurs fruits dans les réseaux sociaux. Alors que la France se contente de satisfaire sa population locale en vaccins et équipements anti-Covid 19, d’autres puissances ont engagé une diplomatie médicale et pris l’initiative de soutenir les anciennes colonies françaises.
Certains voient que l’aide proposée par la France au cours de la réunion du G7 en 2021, pour un accès équitable des vaccins contre le Covid-19, n’est pas suffisante et a laissé le vide à une diplomatie médicale bien étudiée par d’autres puissances. La France a raté son rendez-vous avec les découvertes scientifiques et le prestigieux laboratoire Pasteur n’a pas trouvé son propre vaccin pour soutenir la diplomatie de l’Etat.
Donc, il faut s’attendre dans cette transaction, au principe « donnant-donnant » ou « gagnant-gagnant », mais sans la France. La Chine, la Russie et d’autres prennent place partout en tant que sauveurs de la population mondiale.
Il est temps pour la communauté internationale et particulièrement les différents acteurs politiques de penser à créer des outils et des législations interdisant la destruction des biens naturels et des biens communs de l’humanité. Le Covid 19 n’est que le résultat de l’égoïsme et du laisser-aller de certaines puissances, qui ne pensent qu’à leur essor économique à n’importe quel prix et au détriment de l’humanité.
Après l’affolement de la majorité de la communauté internationale, les fermetures et les réouvertures des frontières, les recessions successives et les reprises de l’économie mondiale, les hésitations dans le choix ou le marchandage dans les types ou le nombre de vaccinations, on se demande si vraiment le nouveau médicament fabriqué par le laboratoire américain, pourrait banaliser la pandémie, avec ses variantes, à l’instar des grippes précédentes ?
En 2022, il est temps plus que jamais, de fermer la page de ce nouveau sujet de géopolitique et d’essayer de calmer les forces vives, afin de trouver issue à d’autres problèmes, qui menacent la sécurité alimentaire et collective de la communauté internationale. Ainsi, la période post pandémique a été marquée par l’émergence d’une nouvelle terminologie intitulée la géopolitique ou la guerre du vaccin, née suite à la pandémie. Une géopolitique du blé n’est pas à écarter dans le future proche .
[1] Appelé aussi Covid 19, cette pandémie a été détectée dans la province chinoise du Hubei en décembre 2019.Par la suite, en février 2020 plusieurs grandes villes chinoises ont été mises en quarantaine puis progressivement, la majorité des pays de la planète ont fait de même au niveau interne et ont fermé leurs frontières internationales.
[2] Lire la 3ème page de l’introduction du livre covid-19 : La grande réinitialisation, écrit par Klaus SCHWAB et Thierry MALLERET Edition 1.0 ; FORUM PUBLISHING. 2020 Forum Économique Mondial «Les épidémies ont forcé les empires à changer de cap – comme l’Empire byzantin lorsqu’il fut frappé par la peste de Justinien en 541-542 – et certains même à disparaître complètement – lorsque les empereurs aztèques et incas ont succombé à des germes européens avec la plupart de leurs sujets … La période de 40 jours n’a aucun fondement médical ; elle a été choisie pour des raisons symboliques et religieuses : l’Ancien et le Nouveau Testament font souvent référence au nombre 40 dans le contexte de la purification – en particulier les 40 jours du Carême et les 40 jours de déluge dans la Genèse. »
[3] Le vaccin russe spoutnik contre le Covid 19 a donné ses résultats et a été approuvé par les laboratoires de l’UE alors que la majorité des pays de l’UE et Les EUA préfèrent les vaccins fabriqués par leur industrie pharmaceutique et boudent celui de la Chine.
[4] Le FMI « soutient le projet international d’une taxation minimum des entreprises, en discussion à l’OCDE, et défend l’idée d’un nouvel impôt. » lire https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-
[5] Lire le site visité le 2 mars à 19 h 22 https://www.lefigaro.fr/sciences/en-direct-suivez-la-conference-de-presse-d-olivier-veran-20210325 le président français Emmanuel Macron a déclaré : «nous sommes face à une guerre mondiale d’un nouveau genre face aux attaques, aux velléités russes et chinoises d’influence sur le vaccin. Face à cela nous devons être souverains. Nous nous sommes mis en capacité de produire. Nous sommes en train de nous mettre en capacité de produire pour les vaccins de seconde génération». Il a signalé que L’Europe sera «le continent qui produit le plus de vaccins au monde d’ici l’été»
[6] L’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit les variations mensuelles des prix internationaux des produits alimentaires couramment échangés et qui a été publié hier, était en moyenne de 113,3 points en janvier, marquant une augmentation de 4,3% par rapport à décembre 2020 et atteignant son plus haut niveau depuis juillet 2014.Voir https://www.agrimaroc.ma/prix-moniaux-denrees-
[7] Pour plus de détails sur la baisse du PIB au G20 par pays, visiter le site de l’OCDE.
[8] Le lundi 23 MARS 2021, TedrosAdhanomGhebreyesus chef de l’OMS, déclara, lors d’une conférence de presse, que le virus pourrait résister plusieurs années à cause de cette injustice. Lire le site visité le 26 mars 2021 à 19 hr 20 : https://www.france24.com/fr/france/20210325-emmanuel-macron-juge-qu-une-relance-europ%C3%A9enne-plus-forte-sera-n%C3%A9cessaire
[9] GAFA :Google, Apple, Face book et Amazon.
Zakaria HANAFI
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HANAFI ZAKARIA
Docteur en relations internationales, conférencier et expert en géopolitique et sécurité de défense.