Selon les prévisions des organisations internationales, la croissance de l’économie mondiale pour l’année 2022 est revue à la baisse principalement en raison de l’apparition du variant Omicron du Covid-19, des problèmes des chaînes d’approvisionnement, de la hausse de l’inflation, des catastrophes climatiques et des différentes tensions sociales et géopolitiques. Ce ralentissement mondial est imputable principalement aux économies avancées.

Le FMI estime que la croissance mondiale devrait passer de 5,9 % en 2021 à 4,4 % en 2022, et serait aux alentours de 3.8 % en 2023.  L’évolution de la pandémie reste un facteur déterminant pour la croissance mondiale. S’ajoutes à cela les risques d’approvisionnement, l’augmentation des prix de l’énergie et les pressions salariales face à la montée de l’inflation. De plus, les tensions géopolitiques sont toujours présentes et risquent d’engendrer encore d’autres risques.  Le FMI recommande d’investir dans les politiques climatiques pour éviter d’éventuelles catastrophes.

La banque mondiale prévoit la croissance économique mondiale à 4,1% en 2022. L’institution prévient que cette croissance pourrait encore être plus faible à cause du variant Omicron et sa durabilité. L’impact sur les pays pauvres serait plus important au niveau de la réduction de la pauvreté,  de la malnutrition, de la santé et des inégalités dans l’éducation. Et, Les tensions sociales peuvent s’aggraver du fait de l’augmentation de ces inégalités.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dresse le même bilan et prévoit quant à elle la croissance économique mondiale à 4,5 % en 2022, puis à 3,25 % en 2023. L’OCDE précise que le redressement économique sera plus rapide pour les pays développés que pour les pays émergents ou pauvres.

Les perturbations économiques dues au variant Omicron et à sa propagation rapide risquent encore de réduire davantage la croissance mondiale. D’où la nécessité d’une coopération internationale pour favoriser une vaccination rapide et équitable.

L’inflation moyenne mondiale devrait rester élevée à cause de la hausse des prix de l’énergie et du pétrole, des pénuries de marchandises, des frais de livraison, de la hausse des salaires, de l’impact climatique et de la fin du soutien à la pandémie. Aussi les banques centrales seront tentées de relever leurs taux directeurs. En décembre, l’inflation aux Etats-Unis a grimpé à 7,1 % un record depuis 40 ans. Ainsi, la Réserve fédérale américaine a prévenu qu’elle pourrait augmenter ses taux directeurs, dès le mois de mars. Et, les marchés financiers tablent sur au moins quatre hausses de taux en 2022. Ce qui aura un impact direct sur le coût d’emprunt, principalement pour les pays émergents.

Le changement climatique peut accroître la volatilité des prix des matières premières créant des défis pour les pays qui en exportent. Une coopération mondiale est nécessaire –en direction des objectifs de l’accord de Paris- pour faire face aux catastrophes climatiques et réduire les coûts économiques qui en découlent.