Le conflit russo-ukrainien attire toutes les intentions , comment analysez vous cette escalade et cette dégradation sécuritaire sans précédent ?
Effectivement, depuis longtemps, la dégradation de la situation sécuritaire entre l’Ukraine et la Russie s’accélère de plus en plus et les déclarations entre les belligérants ne se limitent plus à la persuasion. Ainsi, le renforcement militaire massif sans précédent de l’OTAN d’un côté et celles de Moscou de l’autre côté signale la fin du statut quo entre les deux parties et laisse présager une confrontation qui ne se limitera guère au seul terrain Ukrainien.
Sur le terrain, l’intervention russe reste imminente et plane un changement dans le soft security qu’imprègne le rapport de force du triangle UE, OTAN et la Russie. S’il convient d’examiner les enjeux de cette guerre avec un prisme géopolitique interrégional et global, en soulignant les impacts sécuritaires transfrontalières ainsi l’incertitude stratégique qu’engendre la tension, il est à noter que le déplacement du centre de gravité de l’Europe du Nord et du Centre vers l’Est, la Transcaucasie et l’Asie centrale, ait créé d’autres rapport de forces qui façonneront la relation du triangle.
En fait, derrière cette montée en puissance des hostilités, plusieurs recadrages des doctrines militaires en train de se jouer. Dans ce sens, en Biélorussie, pays allié de Moscou a stipulé dans sa nouvelle constitution, pour la première fois depuis 1996, la possibilité au pays d’héberger des armes nucléaires, et de quitter ainsi son statut dénucléarisé pour permettre d’éventuels déploiements nucléaires russes sur son territoire.
Alors que la voie diplomatique commence à tracer son chemin entre les protagonistes afin d’éviter une invasion de la Russie dans l’est de l’Ukraine, cette crise élucide en réalité une reconfiguration de l’ordre mondial. Certes, cette rivalité pourrait être considérer comme un affrontement dans la succession de domination. Mais elle cache aussi une confrontation entre plusieurs modèles de forces armées dont l’enjeu reste l’adaptation de la puissance de projection aux nouvelles circonstances de la guerre future.
Alors que les enjeux sont immenses – l’Ukraine est à la fois un verrou stratégique aux portes Est de l’Europe, une autoroute d’idéologie et une source d’énergie pour ses voisins européens – le chemin de la stabilité et de l’indépendance réelle de l’Ukraine paraît encore bien escarpé.
Est-ce que derrière cet antagonisme entre l’Occident et la Russie d’autres enjeux de défense et sécuritaires planent ? Pourriez vous expliciter davantage les fondements de cette dislocation ?
Aujourd’hui, nul doute, ce qui se passe en Ukraine est révélateur d’une compétition autour de l’affermissement de la puissance militaire employée dans un jeu d’échec dans lequel des doctrines sont des pièces en mouvement.
Pour la Russie, on distingue deux conceptions-référence de rééquilibrage par des stratégies partenariales qui façonneront davantage leur doctrine militaire. En effet, en réactualisant cette doctrine en 2021, on peut constater que la Chine et l’Inde se sont deux pays avec qui le Kremlin pourrait se doter d’un partenariat important visant à asseoir des nouveaux rapports de forces dans l’Indo-Pacifique, le Caucase ainsi que le continent africain. Quant à l’Ukraine, la perception russe est d’ordre politico-stratégique pour faire échec et mat aux avancées de l’OTAN. C’est pourquoi, Moscou voit dans le déploiement militaire de l’OTAN dans cette zone, une démarche coercitive. Dans la nouvelle version de la doctrine de défense russe approuvée le 2 juillet 2021, les planificateurs regardent, avec suspicion, une éventuelle implantation des boucliers antimissiles dans les territoires limitrophes comme une stratégie d’encerclement visant à déstabiliser le pays.
Au niveau des pays Occidentaux, l’Alliance atlantique, et devant l’impérative des priorités des États membres, s’est trouvée, à la croisée de plusieurs chemins qui mettent en jeu sa force et sa flexibilité au niveau politico-stratégique, opératif et tactique. Suite à l’alliance Aukus, qui n’a pas pu ébranler la posture politico-fonctionnelle de l’OTAN, beaucoup de pays européens voient cette nouvelle coopération comme un désengagement dans le multilatéralisme dissuasif lié à l’atlantisme et de suite une mise au point rapide s’est déclenchée dans plusieurs stratégies nationales.
Incontestablement, l’ordre mondial est en train de se jouer principalement sur deux équations profondément importantes dans lesquelles l’Ukraine n’est qu’un paramètre peu visible. De fait, la résolution de ce système d’équations dépendra de la force/puissance globale déployée par les protagonistes dans une guerre hybride. Ainsi, la Chine et la Russie alliés en 1950, fâchés en 1960, en guerre en 1969, adversaires jusqu’en 1989 se retrouvent contre les États-Unis qui affectent leurs intérêts en Ukraine et à Taïwan. Tirant des leçons de l’impuissance de la grande armée irakienne, une armée analogue à l’armée chinoise, lors de la guerre du golf (1990-1991) face aux nouvelles technologiques, Pékin s’est efforcé de rétablir des partenariats solides avec Moscou en s’appropriant une nouvelle doctrine stratégique « gagner des guerres locales dans des conditions de hautes technologies… ».
Pour ce faire, Pékin commence d’acheter à Moscou des sous-marins 877/636 (kilo) avec des acquisitions des torpilles russes très avancées. Généralement, une grande partie de la force navale chinoise n’est qu’une version développée d’un matériel russe à l’image des radars veille air 354 ou Eye Shield ou bien le système antimissiles HHQ-9 qui reprendrait certains éléments du S-300 avec des modifications technologiques israélienne. Cette alliance va au-delà de l’industrie de l’armement pour atteindre une interopérabilité interarmées à travers des exercices militaires bilatéraux aéroterrestre « Mission de paix » et navales « Mer unie »
Subséquemment, il semble important de souligner que ces manœuvres militaires entre la Russie et la Chine sont un signal d’une volonté conjointe de coopérer dans des domaines hautement stratégiques (la Russie se serait engagée à aider la Chine à posséder la technologie des systèmes d’alertes avancés pour détecter les lancements des missiles balistiques) ou politiques sensibles. À l’échelle diplomatique, les positions des deux pays sur plusieurs dossiers illustrent la concertation et la convergence d’un axe qui se repositionne : Une Chine ambitieuse et conquérante et une Russie cherchant une affirmation de son nouveau statut. Ainsi, devant cette coordination des dissuasions qui pourrait impacter les équilibres, ne serait-il pas nécessaire de réengager les tractations selon les priorités évitant les postures qui pourraient alimenter les tensions en Mer de Chine méridionale, l’Est de l’Europe, l’Indo-Pacifique et le théâtre africain?
Au demeurant, cette posture géostratégique impose la question suivante : Comment l’Occident est arrivé à s’enliser dans certaines appréciations stratégiques peu productives et quels sont les défis auxquels fait-il face ?
Bien évidemment, les fragmentations intérieures qui sont propres à chaque État déterminent l’ordre des priorités dans les politiques nationales et particulièrement de la défense. À l’échelle de la politique étrangère européenne, l’interrogation de plusieurs équations géostratégiques pourrait apporté quelques éclaircissements sur ces divergences d’appréciation intra-européennes. Ainsi, cette déliquescence a été intelligible sur plusieurs questions de dimension internationale et a montré l’absence d’un équilibre stratégique entre les pays membres mais aussi entre l’UE et l’OTAN. Pour tenter d’y expliciter, le dossier Iranien, le Haut-Karabagh, la Syrie, la Turquie, la lutte contre le terrorisme en Afrique subsaharien et du Sahel et le Caucase sont autant de sujets qui ont divisés les Européens et ont montré les limites d’une action collective. Outre la blitzkrieg russo-géorgienne, la guerre informationnelle russe dans les pays des Balkans, le terrorisme en Afrique et le Moyen-Orient, le dossier Ukrainien a révélé, une fois de plus, une incapacité d’anticipation et de suite impose trois défis majeurs à la stabilité de l’environnement stratégique européen.
Tout d’abord, C’est au niveau politico-stratégique que se jouera une relation pérenne et solide entre l’UE et l’OTAN. Par conséquent, une relation mutuellement bénéfique sur les enjeux d’intérêt commun reste tributaire à un développement d’une intelligence collective dépassant le simple « dialogue politique » vers une configuration solutionnant les ambiguïtés situationnelles. Dans ce sens, la modélisation des mutations en cours dans l’environnement stratégique de l’Alliance doit être globale et n’est pas déterminé par un subjectivisme de compréhension du paradigme et du potentiel d’une approche particulière pour commander et contrôler la gestion d’une quelconque crise.
Deuxièmement, au niveau opérationnel il est important de constater qu’au sein de l’Alliance il y a des divergences opérationnelles soutenues par des dislocations politiques. Conséquemment, l’alliance s’est trouvée avec des armées suréquipées mais peu modernes dans leurs fondements doctrinaux ainsi que dans leurs capacités opérationnelles. Cette dissymétrie rende impossible d’appliquer des méthodes et des techniques de gestion moderne de crise. Cette spécificité compliquera n’importe quelle stratégie prétendant de faire rapprochement entre les objectifs politiques et les décisions liées à une défense collective bien planifiée.
Toutefois, l’un des problèmes structurels de l’Alliances apparaît dans son environnement et réside dans la perception et l’anticipation de la montée en silence du nationalisme ethnique dans les pays du Balkan. Ce particularisme irrédentiste a été un facteur avec un effet multiplicateur qu’a permis la création des mouvements qui ont mené des batailles par procuration fragilisant ainsi la stabilité et la sécurité de l’atlantique, passant par la méditerrané, jusqu’au l’Oural.
Dans le même sillage, la crise entre Moscou et Kiev qui guette les équilibres de la géopolitique européenne a montré une chose sûre : la Russie s’est montrée décisive et percutante tout simplement car l’Alliance transatlantique a été hésitante et flaccide. Sur ce point, et après la chute du mur de Berlin, l’Europe s’est efforcée de constituer une entité économique mais elle a failli à sa stratégie politique et de sécurité et de défense. Historiquement, le stratagème russe a été peaufiné pour employer de plusieurs batailles, intra-pays qui seraient candidats d’adhérer à l’OTAN, dans une perspective de restructurer les substratums de sa nouvelle doctrine inspirée vraisemblablement par la logique du Pacte de Varsovie.
De surcroît , il est important de souligner que derrière cette incapacité de faire face aux bouleversements post-éclatement de l’URSS, la question de l’autonomie stratégique européenne persiste comme un défi structurel. En effet, au cours de la dernière décennie, les États-Unis, la Chine et la Russie ont développé des doctrines militaires avec des avancées techniques et technologiques dans l’armement sans précédent. Appuyés par des moyens financiers colossaux, la vitesse avec laquelle l’industrie de ces pays tourne rends éphémère et caduc, sans un effort européen considérable, n’importe quelle vision aspirant de réduire l’écart. La vision européenne de réorganisation de la défense commune et son implication dans les théâtres de tension est plus que nécessaire pour plus d’autonomie stratégique et plus de participation au niveau multilatéral.
Qu’est-ce qui dérange la Russie dans cette tentative d’élargissement de l’OTAN de point de vue géostratégique ?
L’histoire nous enseigne que la doctrine militaire et sécuritaire du kremlin a été structuré dans une logique d’une possible confrontation avec l’alliance transatlantique. Pour ce faire, la Russie a utilisé à la fois la ceinture des pays orientaux dans la concurrence stratégique et aussi un terrain dans lequel se joue la dissuasion et la persuasion avec une « guerre sans contact ». Cette stratégie a été conçue en accompagnement avec la vitesse avec laquelle a opéré l’élargissement de l’OTAN depuis 1999. Il y a lieu de rappeler que les tenants et les aboutissements de la guerre de Kosovo, soldée par un échec étourdissant de la Serbie, allié stratégique de Moscou dans les pays des Balkans, a eu une résonance à l’intérieur de l’establishment russe. D’ailleurs, cette guerre a provoqué un changement profond en précipitant le départ du Président Eltsine de la Présidence le 31 décembre 1999, quelques mois à peine après la guerre du Kosovo, en annonçant l’arrivée de Vladimir Poutine.
Pour Poutine, considérée comme « étatiste » et « rationaliste » par rapport à ses prédécesseurs pro-occidentaliste, l’action de l’alliance atlantique en Yougoslavie à été la fin des accords de Yalta et de Postdam qui furent les garants de la stabilité et la sécurité ainsi que l’inviolabilité des frontières de l’Europe post- deuxième guerre froide. De fait, la tension sur l’Ukraine pourrait être considérée comme une suite des événements antagonistes qui se sont exacerbés avec le temps depuis la guerre des Balkans.
Après son arrivé, le Président Poutine, un pure slavophiliste, a cherché de marqué la politique étrangère de son pays en faisant une rupture avec la vision d’Eltsine jugée ultra-occidentaliste. En août 2000, le nouveau chef du kremlin a prononcé les fondements de la nouvelle doctrine russe en soulignant que « Aucun problème global ou régional ne peut être réglé sans la participation active et égale de la Russie; c’est une réalité géopolitique ». Depuis, malgré certaines réticences intérieures à l’égard de cette conception, les déterminants de cette pensée géopolitique, faudrait-il appeler imprégnée notamment par le rôle messianique en tant que protecteur des pays slaves, ont façonné la politique étrangère russe de l’atlantique à l’Oural.
Au niveau militaire, la chute de l’URSS, les guerres de Kosovo, la Syrie, l’Ukraine ainsi que d’autres conflits armés et supramilitaires ont configuré la confrontation armée entre l’Occident et la Russie. Aujourd’hui, le développement sans précédent des armes hypersoniques avec des Mach dépassant 5 n’est plus un secret pour personne et susceptible de remettre en cause la stabilité stratégique de plusieurs États Occidentaux. Parallèlement, cette tendance militariste est le signe de la présence d’un rapport de force, animé par l’acquisition d’une dissuasion, qui ne laisse place, guère, à la diplomatie et le droit international.
À l’aune, la haute tension entre l’Ukraine et la Russie est l’expression d’une rivalité entre l’OTAN Moscou et précisément entre l’Europe et les répercussions de les nouvelles donnes de la géopolitique du kremlin. Les fondements de cette dernière considère l’est de l’Europe, en sus d’un prolongement de sa profondeur stratégique, une zone tampon dans l’inévitable conflictualité qui oppose la Russie aux États-Unis, chef de la symphonie de la politique atlantique et symbole pour la Russie des valeurs occidentales.
Une chose est sûre que dans un monde en reconfiguration ; le sens et l’essence de cette guerre hybride aient interrogé la sécurité et la stabilité en Méditerrané, indo-pacifique, l’Afrique et le Moyen-Orient. De ce fait, sur le moyen terme ce conflit en Ukraine ne pourrait être qu’une bataille dans une guerre qui n’épargnera ni la Géorgie ni les États baltes.
Plusieurs observateurs parlent d’une divergence européenne autour de l’OTAN et son engagement dans la paix et la sécurité européenne, Quid de ce débat ?
Eu égard à ces développements, la différence dans la perception de l’OTAN entre les États européens est source de débat en Europe. D’un côté, l’axe Paris- Berlin qui souhaite doter l’Union européenne des instruments de défense et de sécurité collective autonome par rapport aux États-Unis. Par opposition, les États baltes et la Pologne estiment que l’Europe à elle seule n’a pas les capacités opérationnelles pour faire face à un éventuel déclenchement d’une guerre hybride avec la Russie.
Néanmoins, est force de constater cette démilitarisation reflétée par la baisse considérable des investissements européens dans le domaine de défense ( Selon IISS, sur une dépense militaire mondiale de 1433 milliards de dollars en 2019, la France, Grande Bretagne, Allemagne et Italie ne représentaient que 12%), l’autonomie stratégique européenne, tant souhaité par la France et Berlin, va continuer de se considérer comme un vœu pieux.
Au fond, l’Alliance atlantique à une utilité stratégique, elle ne constitue guère un obstacle ou encore un fardeau pour les Européens. Vu les perspectives d’évolution de l’ordre mondial et la nature des conflits hybrides auxquels les États doivent affronter, c’est à l’Europe de peser davantage face aux nouvelles règles de comportement géopolitique à l’échelle internationale. Ça passe premièrement par une redéfinition des intérêts vitaux et une appréhension stratégique de l’environnement géopolitique proche et deuxièmement par une analyse prospective des nouveaux paramètres de rééquilibrage stratégique des autres puissances qui vont de Lisbonne à l’Oural et de Tanger à Islamabad.
Il y a une question qui taraude le monde entier : est ce que ce conflit peut-être évité ?
Sûrement, il y’a toujours des solutions et un terrain d’entente à n’importe quelle situation conflictuelle à condition d’avoir les bonnes intentions de réduire l’écart entre les divergences et les exigences de chaque partie. D’ailleurs, la guerre est un scénario catastrophique sur le plan économique et le coût humanitaire que pourrait être dévastateur. Il me semble que la complexité de la situation exige des concessions de part et d’autre. La gestion de cette crise impose que la diplomatie doit s’atteler à chercher une « bretelle de sortie » qui éteindra le feu pour que toutes les parties abandonnent les voies de la guerre.
La Russie cherche un engagement écrit de la part des États-Unis stipulant la neutralité de l’Ukraine. D’autres propose le modèle finlandaise, en référence à la politique de neutralité de ce pays pendant la guerre froide, comme une solution même si la Russie n’acceptera pas que l’Ukraine devient la Finlande. Pourtant, j’estime qu’un accord de sécurité entre l’OTAN et la Russie reste primordial et le relancemment des accords de Minsk sur des bonnes bases est une voie pour reconstruire le système global de paix.
Suite aux changements doctrinaux des deux parties, une défiance/méfiance a été installé. De fait, relancer les accords de contrôle des armements, moyen et longue portée, pourrait renforcer les mesures de confiance . En 2005 le président Poutine qualifie l’éclatement de l’Union soviétique comme « la plus grande catastrophe géopolitique » du XX siècle. Cette déclaration montre les paramètres sur lesquels a été fondé la géopolitique de la Russie actuelle. Autrement, pour Moscou l’Ukraine et d’autres États limitrophes sont des territoires séparatistes qui doivent être restitués à la Russie ou à tout le moins être un État vassal efficace.
Sur terrain, l’emprise de Moscou est telle que l’on pourrait parler de condominium russe en consolidation sur le théâtre Ukrainien.
En dépit du fait que la Russie pourrait retirer ses troupes militaires des frontières, la question de l’ingérence de Moscou en soutenant des séparatistes à Donbass est une atteinte à l’intégrité territoriale de Kiev. À l’aune, une solution qui garantie la souveraineté territoriale et décisionnelle de Kiev et en même temps capable de s’estomper les craintes de Moscou pourrait éviter une impasse qui pourrait devenir un statut quo autrement une confrontation qui s’éternise..
Cherkaoui Roudani
Expert en géostratégie et sécurité
Zakaria HANAFI
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HANAFI ZAKARIA Docteur en relations internationales, conférencier et expert en géopolitique et sécurité de défense.