Connus en tant que hébreux et descendants du prophète Ibrahim, que la prière et le salut soient sur lui, sinon faisant partie du Judaïsme vue leur appartenance à Judas, 4e fils de Jacob, et à l’instar des Arabes considérés leurs cousins eux aussi sémites par le fait d’être descendant de Sem  ( ou Chèm ) , fils du prophète Noé.

            Concernant leur premier territoire, il existe plusieurs versions. Des historiens disent qu’ils habitaient Babylone. Certains pensent que leurs premières habitations ont été en péninsule arabique. D’autres, défendent le fait qu’ils ont habité l’Afrique. D’ailleurs leurs traces sont justifiées dans les livres sacrés par leur présence et leur histoire avec Moïse en Égypte. Jusqu’à nos jours, on retrouve les falashas en Éthiopie, d’autres communautés juives en Afrique du Nord. 

             Néanmoins la majorité des historiens pensent aussi que les Juifs ont habité, au départ   la Palestine et ont été contraints à la quitter à 70 après Jésus-Christ suite à la guerre qui les a opposés à l’empire Romain. Ainsi, ils se sont rétablis en péninsule arabique et dans d’autres régions du monde.  Selon tous les documents historiques, particulièrement musulmanes ou juifs[1], certaines tribus juives importantes, telle que Al Awsse et Al Khajraj, ont vécu à Yatrib[2]. Ils exerçaient le commerce, l’agriculture et se distinguaient des autres tribus, généralement arabe, par leur appartenance à une religion monothéiste. D’ailleurs. Ils attendaient, l’apparition d’une nouvelle religion, à l’instar des chrétiens.

              Contraint de quitter La Mecque vers Médine, le prophète Sidna Mohammed que la prière et le salut soient sur lui a été en relation étroite avec les différentes tribus juives, dont quelques sujets et groupes ont cru à l’Islam. Les débuts des malentendus entre musulmans et Juifs ont commencé lorsqu’ils ont été invités à adhérer, à l’instar des autres habitants de l’Arabie, à la nouvelle religion[3]. En défiant le prophète de l’Islam, les Juifs voulaient le ridiculiser et le déstabiliser en lui posant des questions de plus en plus difficiles.  Afin de défendre les préceptes de leur religion, par leurs questions, ils diffusaient le doute parmi les musulmans dans la croyance était faible.

               Ensuite, la nouvelle décision de changer la Qibla[4] de la prière de Jérusalem à La Mecque a été aussi une cause grave de l’antagonisme qui a opposé les adeptes de la nouvelle religion d’Arabie et les Juifs, ayant longtemps crus à leur propre direction de prière[5]. Ils se prenaient pour les préférés de Dieu ou le peuple élu.

                Dans le même sillage, la situation conflictuelle a connu une autre tournure, au moment les musulmans ont apporté leur propre législation concernant ce qui est permis et ce qui est interdit. C’est ce qu’on appelle actuellement en arabe Halal. Ainsi si les sujets juifs sont circonscrits comme les musulmans, ils interdisent à leurs croyants de manger la viande des chameaux considérée halal par l’Islam et défendre leurs propres croyances.

               Par la suite, certains clans juifs de Médine ont pu créer la zizanie entre les habitants pour défendre leur religion menacée d’être moins pratiquée, ont choisi d’instaurer un type d’embargo commercial, en interdisant aux nouveaux adeptes de l’islam de récupérer leurs biens, ou leur dette, sinon on leur refusant l’accès aux prêts. Car à l’époque les juifs étaient en plus de commerçant et   des grands banquiers qui prêtaient l’argent aux populations avec intérêts. 

A  suivre


[1] Lire « l’Histoire des juifs dans le territoire arabe », document écrit en arabe   par le juif égyptien Israël WILVENSON (professeur des langues sémites à Dar Al Ouluom et introduit par le Dr Taha Houssine). Edition Al Aitimad avenue Houssine Al Akbar Le Caire.

[2] Cité appelée aussi Médine en Arabie saoudite.

[4] Qibla en arabe veut dire direction d’orientation de prière. Les musulmans s’orientent vers l’Est (Mecque), alors que les juifs s’orientent pour prier vers Jérusalem.

[5] Lire p 25 et 28 « les juifs dans le Coran » deAfif Abdel-Fettah TABARA . 2°édition de 1966 . Imprimerie Dar Al Koutoub, Beyrouth. BP 3559.