Chers fidèles lecteurs

En se référant aux coutumes ou aux textes existants du droit international rien ne permet de tuer les civils innocents. Raison de plus les combattants du Hamas considérés par les uns résistants et les autres terroristes, sont distingués par le port de la tenue de combat bariolée. On ne peut pas qualifier les bombardements de dommages collatéraux. Car dans ce type de combats de localités, il a fallu privilégier les armes individuelles et les armes collectives légères ou des roquettes pour faire face aux factions gazaouies.

Fallait-il larguer des bombes de 1000 kilos et utiliser les munitions à base de phosphore face à des poignets d’hommes ? Était-il nécessaire d’utiliser les blindés pour détruire les infrastructures ? Sinon fallait-il tirer avec des lances roquettes longue portée sur des villes israéliennes ? Jusqu’à présent toute la communauté internationale est d’accord sur le fait que la riposte est non proportionnée. Pourtant chacun des antagonistes déclare agir en conformité avec la législation internationale !

Dans l’affaire accusant Israël de « génocide » à Gaza, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné vendredi à Israël de prendre immédiatement les mesures « pour garantir que son armée ne viole pas la Convention sur le génocide » et de justifier les mesures prises en établissant un rapport à soumettre à la (CIJ) dans un délai d’un mois.« de laisser davantage d’aide entrer dans l’enclave palestinienne. Toutefois, elle n’a pas ordonné à Israël de cesser ses opérations militaires. »[1]Voilà une ordonnance qui présente à son tour des limites. Est-ce que le tribunal doit attendre obligatoirement le rapport ? A-t-il besoin d’autres preuves pour ordonner l’arrêt des combats ou n’est-il pas en mesure de le faire ? S’agit-il d’une tâche du seul Conseil de sécurité ?

Ce conflit a fait oublier beaucoup d’autres dans le monde , qui méritent à leur tour une attention particulière. Avant, l’Ukraine a pris la part de lion dans les analyses. Car on s’est habitué à ignorer les tensions du sud global .Dans la géopolitique internationale le Maroc a choisi sa place dans un monde devenu mutant . Parallèlement, dans le cadre de la régionalisation du maintien de la paix en Afrique , après la fin de la guerre froide, on a assisté à l’implication des Communautés économiques régionales (CER) dans le domaine du maintien de la paix et la sécurité. Ainsi, depuis les années 90 plusieurs organisations ont intervenu en la matière. Ces actions ont connu des limites et des défis à l’instar de l’intervention de la CEDEAO dans la crise malienne.

Aussi, dans ce numéro de février 2024, pour les curieux de l’histoire il est temps de connaitre de près le bassin de la méditerranée, longtemps considéré berceau des civilisations. Il a été utile de jeter un coup d’œil sur le désordre provoqué par les agriculteurs en Europe. Suite à plusieurs années glorieuses, tous les maux de tête tombent sur le vieux continent. Après les gilets jaunes, de nouveau les interventions des bleus sont identiques à ceux vécus au passé dans les pays dits sous-développés. On dirait que même la démocratie a déserté du Nord vers le Sud.  

                                     Bonne lecture

                                    PhD Zakaria HANAFI 


[1]   Pour plus de détails, lire bulletin quotidien de l’ONU, consulté le 29 janvier soir sur https://news.un.org/fr/story/2024/01/1142662?utm_source=UN+News++French&utm_campaign=19e57d598c-