Elles sont multiples, mais l’on se contentera de décliner les plus importantes :

-Le terrorisme d’Etat, orchestré par l’Etat syrien et le nouvel Etat islamique ;

-L’Etat terroriste, par le biais du financement des protagonistes, sur fond de considérations géopolitiques, liées à un Etat ou groupe d’Etats, dont notamment la Syrie qui finance certains groupes sur son propre territoire, comme elle le faisait précédemment au Liban.  Les Etats terroristes choisissent les différents types de violence (financement   de groupes radicaux, attentats très violents, prise d’otages), pour se venger de ceux qui s’opposent à leurs orientations politiques et choix stratégiques.  A cet égard, ils agissent à l’extérieur  de  leur territoire, dans le voisinage immédiat, et le cas échéant, très loin de leur frontière, au niveau international. Sinon, leur action violente, perpétrée à l’intérieur des frontières sera qualifiée d’acte de « terrorisme d’Etat », à l’encontre d’une menace de stabilité, due à des revendications d’une minorité idéologique, raciale et autres considérations.

-Le terrorisme religieux :  La  guerre  confessionnelle  a  donné  lieu  à  deux  frères ennemis distincts. Les sunnites   composés de plusieurs mouvements intégristes et à leur tête DAIICH, suivie d’Al-Nosra, l’obédience à Al-Qaïda. Le second front est à base de chiites composés de plusieurs sectes et à leur tête le Hezbollah. Les deux protagonistes prétendent d’être de vrais « moujahidines[1]», qui combattent pour la bonne cause.

– Le terrorisme idéologique : il s’agit des combattants plutôt laïcs, qui défendent la Démocratie et la liberté contre le despotisme et la tyrannie. C’est le régime syrien qui considère les éléments de l’ASL, des « terroristes » à l’instar des intégristes. Cet exemple est cité pour rappeler que la résistance  était  aussi  considérée  « terroriste »  par  les  pays  colonisateurs, d’autrefois, qui à leur tour exerçaient le terrorisme d’Etat et d’autres formes de terrorisme.

Les différents types et niveaux de terrorisme ( Voir Figure. ) qu’ils soient perpétrés par des individus ou des groupes, appliquent la même tactique, utilisée dans les guerres asymétriques ou irrégulières pour reprendre l’expression de Gérard Chaliand[2]  et qui cherchent  à infliger le maximum de dégâts matériels et humains

4Avec  les  technologies  de  l’information  et  l’attention  médiatique  accordée  au terrorisme, même les actes individuels sont diffusés dans le monde et peuvent épouser une cause extrémiste religieuse.


NB : Ne sont pas cités dans cette figure certains types de terrorisme (terrorisme individuel, solitaire, économique et autres)

[1] Mot arabe qui désigne les combattants de la foi.

[2] Conseiller auprès  du  Centre  d’analyse  et  de  prévision du  ministère des  Affaires étrangères françaises depuis 1984Auteur d’une  vingtaine d’études parmi  lesquelles « Voyage dans quarante ans de  guérillas (Lignes  de  Repères,  2006),  Les  guerres  irrégulières (Folio  Actuel,  2008),  Anthologie  mondiale  de  la stratégie (Robert Laffont, réed . 2009) sans oublier de nombreux titres au Seuil.  .