En analysant la conjoncture économique internationale dans les dossiers ou articles précédents, dans le volet géopolitique et économique, certains n’ont pas pris au sérieux les constats identificateurs. Il a fallu attendre les analystes de renommée internationale pour croire aux faits. Car, même ceux-ci ont été pris au dépourvu et ont cru au départ, avant de changer leurs opinions, à la propagande de certains politiciens inconscients ou mal intentionnés. Peut-être, faut-il avoir un titre ou être plus connu pour être cru ? Pourtant, ce ne sont pas des prophéties. Mais tout simplement des points identifiés à l’avance, en faisant référence à l’histoire et aux actions entreprises par la Russie au lendemain de l’annexion de la Crimée en 2014.

              Constat réduit et accablant

                En effet, il a été rappelé que la Russie s’est préparée à la dé-dollarisation, à la constitution des réserves en or, à la création de son propre réseau d’internet en cas de blocage, à l’étude des parades, face à la possibilité d’être sanctionnée par l’Occident et pour ne pas dire comme aux jeux d’échecs, supposer la majorité des scénarios avant de bouger une pièce. Par contre ceux qui ont choisi les sanctions, n’ont pas étudié toutes les possibilités ou les conséquences qui pourraient se manifester par leur dépendance vis-à-vis de l’Etat sanctionné. Au contraire, ils ont été encouragés par une armée de médiocres, qui n’ont pas pensé et repensé avant de choisir les solutions adéquates. Les différentes matières stratégiques identifiées par la géopolitique, objets de rivalités, ont été mises de côté dans les préventions et les sanctions. Premier constat, les armes géopolitiques (énergie, céréales, terres rares et autres) ont été utilisées par la Russie avec le soutien d’alliés ad- hoc pour mieux contrecarrer les mesures punitives. Désormais, certains Etats émergents et du tiers-monde, n’ont pas adhéré aux sanctions occidentales.

             Dans sa guerre économique et hybride, la Russie cherche un casus belli pour étrangler l’Europe en usant de l’arme géopolitique du gaz, en alignant l’Afrique ou d’autres États dépendants des céréales et rallier le reste du monde à sa cause. Sortis affaiblis par la crise économique créée par le Covid 19, la majorité des États occidentaux vivent désormais sur la dette. Par contre les puissances montantes qui font alliance autour du BRICS[1] ont des réserves financières énormes pour éviter   la récession et affaiblir les monnaies de leurs rivaux communs. Néanmoins, la majorité des Etats adhérant à cette nouvelle institution possèdent en commun les indicateurs d’un « soft state »[2], pour ne pas dire aussi, ceux des pays sous-développés.

             Dans cet environnement plein de surprises, alors que les groupes G7[3]  et G20[4] ont tenu une réunion pour défendre leurs objectifs stratégiques, le BRICS à son tour s’est réuni en visioconférence pour partager avec le monde entier les grandes décisions commerciales, prises au sein du groupe et le président russe n’a pas manqué de dire que la majorité des nations asiatiques, africaines et latino-américaines ne sont pas contre la Russie. Le bloc occidental fait face à l’inflation, aux limites du pouvoir d’achat et particulièrement à la dépendance énergétique qui pourrait du jour au lendemain se répercuter très négativement, sur tous les secteurs socio-économiques. Ce n’est pas une lecture pessimiste, mais une possible réalité à laquelle les Etats doivent se préparer.  

               Les institutions de Bretton-woods et le G7[5] pourraient être appelés à reconstruire les politiques économiques et financières internationales, s’il est encore temps de le faire. Aussi la dernière réunion du G20, organisée en Indonésie en 2022 malgré les pressions occidentales, la Russie a été invitée par l’Indonésie. Prévue en Inde 2023 et en Brésil 2024, les Etats vont continuer à inviter la Russie. Car dans le G20, sont présents des Etats qui font partie du BRICS sinon d’autres qui veulent intégrer ce groupe. C’est une carte gagnée pour l’axe sino-russe.  Avec l’adhésion future de plusieurs Etats du monde, le BRICS pourrait se dresser contre les G7 et G20.

                 Les premières victimes seront les Etats qui n’ont pas de moyens financiers pour survivre au désastre économique ou continuer à payer leurs dettes. Le billet vert et l’Euro n’ont jamais approché de leur existence, la menace d’une mort cérébrale. Certaines banques occidentales européennes sont au bord de la faillite. Néanmoins, la discrétion est de rigueur, car imposée par les responsables politiques pour ne pas divulguer les indicateurs d’une possible faillite sans précédent. 

L’accompagnement du nouvel ordre économique international

           Pour s’adapter à un monde multipolaire en cours de gestation, les politiques économiques doivent faire attention aux nouveaux enjeux qui peuvent faire surface lors de la nouvelle transition. Les alliances classiques, politico-économiques et de défense font face à d’autres rivalités, qui ne veulent plus se soumettre à l’ancienne autorité internationale. Chacun ou chaque composante d’Etat veut faire le gendarme dans sa région et avoir accès libre à tous les marchés du monde. Même certaines anciennes colonies sont dans le même panier de désaccord avec leur puissance de tutelle.

           Au niveau géopolitique, chaque alliance ou puissance doit mettre en valeur son image, protéger ses intérêts, penser à mieux se positionner et réviser ses discours politiques avec ses alliés traditionnels. Car, ce n’est plus le moment de défendre par force ses intérêts. De nouvelles coalitions peuvent se constituer et donner lieu à un grand nombre de rivalités sur les matières stratégique et les positions géostratégiques. 

           Dans l’immédiat, les coupures de gaz ou d’électricité en Europe dépendent de la Russie. D’où il est recommandé par les gouvernements à leurs sujets, une certaine sobriété basée sur la   diminution de la consommation de toute sorte d’énergie, au niveau privé et public, en attendant de construire les installations de réception, de traitement et de stock du gaz. Sinon continuer à investir dans l’énergie verte la plus disponible (hydrogène, éolienne, solaire …). Dans tous les cas, l’hiver n’est pas loin, l’Europe va continuer de dépendre énergétiquement de la proximité énergétique russe. L’Allemagne, malgré elle, n’a d’autre alternative que de suivre la Hongrie et l’Autriche, sinon opter malgré elle pour la réouverture des anciens sites nucléaires. D’autres suivront, car leur production d’électricité dépend du gaz beaucoup plus que d’autres sources.

La sortie rapide du gouffre afin d’éviter « le sauve qui peut » 

            Dans le futur proche, les Etats vont continuer à encourager au maximum, l’utilisation des énergies alternatives, tout en trouvant un ou des sites gaziers capables d’anéantir l’arme géopolitique de gaz utilisée par la Russie. 

    Au Moyen-Orient, le Qatar et l’Iran ont l’une des plus grandes réserves du monde en gaz. Néanmoins, l’Occident ne pourra pas compter sur l’Iran qui utiliserait fort probablement cette carte pour faire pression dans ses relations internationales. L’exemple du choc pétrolier de 1973 et ce que fait actuellement la Russie sont des scénarios récents utilisés aussi par d’autres Etats pétroliers[6]

           D’autres Etats de la méditerranée (Israël, Egypte, Libye, Algérie et plus tard le Liban, la Palestine et la Syrie)[7] peuvent participer à l’effort énergétique demandé par l’Europe. Ces Etats ont l’avantage d’être proches de l’Europe, mais certains sites découverts sont soit objet de conflits dans le partage des eaux maritimes, soit ce sont des territoires instables, sinon ce sont des États touchés par les conflits intestinaux.

La solution la plus proche de la réalité est celle de l’importation des énergies africaines. Les côtes atlantiques africaines sont riches en pétrole et en gaz. Pour l’instant c’est le gaz qui fait plus défaut en Europe. Donc, il est fort utile d’investir dans le gazoduc liant le Nigéria au Maroc. Il a l’avantage d’avoir la proximité pour les Etats Anglo saxons et pour l’Europe. Aussi il va participer à l’électrification et au développement de plusieurs pays africains. Son tracé via l’océan atlantique est plus sûr que le transsaharien qui va du Nigéria pour passer par le Niger et arriver en Algérie. Car ce dernier gazoduc pourrait constituer une solution de réserve puisqu’il ne satisfait pas les attentes de tous les Etats de la région et demande plus d’acquis sécuritaires.

Issue stratégique raisonnable

                Cette solution probable demande des sacrifices de la part de l’ancien pôle avant que les États du BRICS ne s’emparent des sites miniers et énergétiques en Afrique. Jusqu’à présent, les Etats Unies d’Amérique (EUA), ont préféré construire leur première ceinture sécuritaire au tour de la Chine et continuent de défendre ouvertement le statu quo à Taiwan puis mettent en garde la Chine contre tout expansionnisme ou modification des frontières. La priorité américaine continue de se tourner vers leur ligne de défense de l’océan pacifique, traversant la mer méridionale de Chine et allant jusqu’à la mer du Japon. Ils sont soutenus principalement par le Royaume Uni, l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Vietnam, les Philippines, la Corée du Sud et le Japon. Il est probable que l’Inde qui a des conflits frontaliers avec la Chine et le Pakistan ancien allié des EUA, en tant que puissances nucléaires influentes, s’abstiendraient de soutenir l’Occident en cas de conflit sino-américain.  

                Dans ce dispositif volatile, avec le temps, les chinois renforcent beaucoup plus leurs potentiels militaires, et les EUA payeront plus cher en cas d’affrontements vu leur éloignement de leurs bases logistiques et les nouvelles technologies balistiques acquises par l’axe russo-chinois et coréen. Leurs intérêts et objectifs stratégiques ne doivent pas s’arrêter sur cette région ou sur le Taiwan qui est devenue une cause nationale chinoise.IL faut trouver un compromis diplomatique, pour mieux partager les zones d’influence. La propagande menée par la Chine et la Russie dans la région et comme celle menée contre les français en Afrique. Il faut trouver le moyen d’utiliser la deuxième partie de la parole du défunt président chinois Mao Tsé Toung qui a dit que « la définition de la guerre c’est la politique avec diffusion du sang et celle de la politique est la guerre sans diffusion du sang » Le pouvoir du verbe n’a pas d’équivalent. Les discours chinois citent les humiliations précédentes[8].

                  Le second front défendu par Washington est autour du Moyen-Orient. Il est constitué de la majorité des Etats du Golf et d’Israël face à l’Iran. Dans cette zone, malgré les turbulences et les instabilités diverses créés par l’Iran qui veut prendre le devant régional, les EUA doivent équilibrer dans leur relation la vente des matériels militaires majeurs. La politique américaine a toujours préféré l’Etat hébreux en lui fournissant les armes de dernier modèle technologique sans toutefois accorder ce privilège aux Etats arabes. Pourtant ces derniers, n’attaquent plus l’Etat d’Israël, ils ne veulent qu’un Etat pour les palestiniens et des armes assez puissantes pour se défendre contre l’expansionnisme chiite de l’Iran. N’étant pas satisfaits, ils cherchent des armes dans les marchés sino-russes. N’est-elle pas une erreur stratégique américaine de perdre des alliés ?

                   La troisième ligne est la plus importante pour éviter de sauver ce qui peut. La force américaine en Allemagne[9], destinée pour l’Afrique n’est ni suffisante, ni de proximité. Les EUA pourraient chercher une base au niveau des côtes atlantiques et continuer à organiser les exercices militaires du « Lion africain » au profit de tous les Etats africains, qui donnent sur l’océan atlantique.  Les alliés Anglo saxons, et les occidentaux, sans citer les institutions qui les rassemblent, doivent penser à reconstruire des alliances dans un premier temps au tour de l’Afrique atlantique. Car, cette région du monde est riche en produits énergétiques (pétrole et gaz) et en minerais stratégiques (or, coltan, castriste, cobalt, cuivre …), qui sont utilisés dans les différentes industries. Ce n’est pas une option mais c’est une obligation et une réconciliation en profondeur avec les Etats du continent africain. La ceinture de protection autour de l’océan atlantique dans un premier temps puis dans d’autres régions africaines, avec la résolution des conflits intestinaux pourront donner une autre dimension, à un nouveau partenariat stratégique.

              Les pays de ce continent seraient gagnants dans cette nouvelle conjoncture économique internationale. Ils pourraient eux même transformer les minerais localement avant de les exporter et ça doit être pris comme condition. L’autonomie alimentaire et particulièrement en céréale est un accompagnement nécessaire à ce choix stratégique. D’ailleurs le président français s’est déplacé entre le 25 et le 28 juillet en Afrique (Cameroun, Bénin et Guinée Bissau) pour diminuer les enjeux de la crise alimentaire imputée à la guerre en Ukraine et les difficultés sécuritaires, dus à la montée des groupes séparatistes et terroristes. Néanmoins le Mali, le Burkina Fasso[10] et d’autres anciennes colonies, objets de coups d’Etat ou débordés par le terrorisme n’ont pas bénéficié de cette tournée. Les guerres de communiqués, entre la France et le Mali, l’appui russe dans la région avec des matériels majeurs et des forces privées annoncent un avenir incertain et une bombe à retardement. Car, le Mali serait un cas d’étude à d’autres Etats du continent. Là, il ne faut guère sous-estimer les partenariats de plusieurs Etats africains, en cours de construction avec la Chine, la Russie et la Turquie. Tous membres du BRICS. L’Allemagne, l’Italie, le Royaume Uni et d’autres ne vont pas attendre l’autorisation de la France pour s’introduire dans le marché des matières stratégiques.

         De leurs parts les Etats africains doivent améliorer leur « Nation Branding[11] »   et leur gouvernance. Les immigrations clandestines vers le nord et la pauvreté pourraient diminuer avec l’industrialisation et la politique agricole. Écouter les Africains et les faire participer à leur propre développement n’est plus un choix. Les réseaux de communication ont beaucoup éveillé les populations qui sont devenues conscientes des richesses de leurs pays. 

                Dans ces perspectives stratégiques, via les relations sud-sud et nord-sud, le Royaume du Maroc, pays ancestral en Afrique et dynamo diplomatique, au niveau continental et international, par ses engagements dans les différentes actions de paix, constituerait la porte idéale d’entrée et de participation à la stabilité socio-économique. Le royaume a su maîtriser les géopolitiques : du vaccin en créant sa souveraineté en la matière, des énergies par le fait qu’il a construit l’une des plus grandes centrales solaires dans le monde et des céréales par son choix des marchés fluides et généralement loin des conflits, puis par la politique du Maroc vert.

              Il est le voisin le plus sûr et le plus proche de l’Europe. Sa participation à la sécurité et à la circulation des biens ou des personnes dans le bassin méditerranéen est gravée dans l’histoire humaine. Comparée aux États européens du Sud, l’Algérie est en avance en ce qui concerne la composante militaire maritime. Ceci pourrait nuire à la stabilité régionale, puisque le pouvoir en place, est entre les mains d’une oligarchie militaire depuis 1962[12].

                En Afrique via son Sahara et sa route côtière, il continue de participer en tant que trait d’union aux différents échanges entre le vieux continent et le Sahel ou l’Ouest africain. Le Royaume du Maroc demeure fidèle à son histoire marquée par la route des caravanes entre le huitième et la fin du dix-huitième siècle. Par sa position stratégique, il a commencé de nouveau son pari, sauf que les chameaux ont été remplacés par les camions semi-remorques. Le Royaume fait aussi face, par l’océan atlantique, au continent américain. Toutes les opportunités et les ingrédients de stabilité sont là pour réussir tous les paris sécuritaires et commerciaux. Les navires commerciaux et les bases logistiques dans les ports pourraient rendre cette région encore plus florissante. Car, au Royaume les industries nouvelles, les investissements et les infrastructures se multiplient de plus en plus.  

A SUIVRE …


[1]Brésil, Russie, Inde, Chine et République de l’Afrique du Sud. Il parait que l’Iran, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Argentine et d’autres Etats ont formulé leur besoin d’adhérer à ce groupe économique d’Etats.

[2]Gunnar Myrdal économiste suédois, titulaire du le prix Nobel d’économie en 1974 a été   le premier à utiliser ce terme de  « pays mou » ou paresseux , dans son livre « Drame asiatique – Un examen de la pauvreté des nations »,  publié en 1968.Il s’agit d’un État qui fait des lois et ne les applique pas, non seulement à cause des lacunes qu’elles contiennent, mais parce que personne ne respecte la loi, les personnes riches ou influents s’en  moquent, car elles ont assez d’argent ou de pouvoir pour être à l’abri des sanctions.

[3]Composée de l’Allemagne, le Canada, les USA, la France, l’Italie, le Royaume Uni et l’Union Européenne. La réunion organisée à Elmau en Allemagne du 25 au 28 juin 2022.Les principales déclarations qui ont donné lieu à des recommandations concernent principalement le Club climat, la sécurité alimentaire mondiale, le soutien à l’Ukraine et sur les démocraties résilientes.

[4]Le G20 s’est réuni pour la première fois en 1999 pour faire face aux crises financières qui ont touché les pays émergents vers la fin des années 1990. Les membres de ce groupe sont par ordre alphabétique comme suit : l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l’Union européenne. Organisé en Indonésie en 2022 et prévu en Inde 2023 Brésil 2024, malgré les pressions occidentales, la Russie a été invitée par l’Indonésie et continuerait à l’être. Car dans le G20, sont présents des Etats qui font partie du BRICS. C’est une carte gagnée pour l’axe sino-russe.

[5]Dans la guerre des communiqués, le ministre des affaires étrangères chinois a signalé que le G7 ne représente qu’un dixième de la population mondiale. Comparé au BRICS, le groupe est le plus surpeuplé.

[6]La dernière visite du président américain aux pays du Golf, en juillet 2022, n’a pas permis d’élever le taux de production de pétrole pour remplacer le produit russe et diminuer les prix.

[7]La Tunisie produit le gaz, mais pas assez pour exporter de grandes quantités. La Turquie aussi pourrait à travers ses prospections diminuer sa dépendance du gaz russe.

[8]Parmi ces humiliations citées, les guerres d’opium contre les anglais, la campagne des huit nations contre la Chine en 1903 et le bombardement de l’ambassade chinoise en ex-Yougoslavie.

[9]Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) est un commandement unifié pour l’Afrique créé en 2007 et fonctionne depuis 2008. Il est chargé de toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur ce continent.

[10] La sortie des populations burkinabaise, dans les rues pour demander le départ des troupes françaises, la campagne anticoloniale menée sur les réseaux sociaux et le coups d’Etat sont des indices qui pourraient se terminer tôt ou tard par un scénario semblable à celui du Mali. Un terrain d’entente au niveau régional, entre puissance coloniale et les pays de la région, est plus qu’une priorité.

[11]C’est un ensemble d’indicateurs qui améliore l’image de marque du pays, en vue d’atteindre un objectif économique déterminé, qui pourrait donner confiance aux investisseurs étrangers, aux touristes. Ces indicateurs sont utilisés par des cabinets

[12]Jamais dans l’histoire contemporaine un État n’a arrêté autant de généraux et de hauts gradés de l’armée, suite à leurs rivalités. Les sous-marins, les missiles balistiques et autres matériels majeurs sensibles, mis à la disposition des militaires, qui sont les parfaits dignitaires et dirigeants de l’Etat, pourraient du jour au lendemain nuire à la donne sécuritaire sur le bassin méditerranéen.