Ce dixième numéro de geopolitique.ma est proposé dans un moment difficile et sensible.  La majorité des articles sont en relation avec les grands problèmes contemporains. Après les séquelles de la pandémie, l’architecture d’un nouvel ordre mondial, demeure obscure. En Europe, la crise est devenue une habitude à tel point qu’on se demande : à qui le tour de descendre dans les rues ? Sinon est-ce que les élections vont accorder plus de chances à l’extrême droite ?

Suite au chaos qui pourrait naitre de la guerre en Ukraine, le Royaume Uni, la France, l’Allemagne et d’autres puissances économiques du vieux continent sont à quelques doigts d’une mise en cause sans précédent de l’ordre politique et socio-économique. Après l’automne, l’hiver pourrait s’annoncer difficile. La montée en puissance des partis politiques dits nationalistes est une réalité.

 Le marché et les ressources naturelles russes, qui sont à proximité de l’Europe, continuent d’impacter la puissance commerciale et financière de plusieurs Etats du vieux continent. Le gaz importé des Etats Unis d’Amérique, ne fait qu’augmenter les prix de reviens de tous les produits fabriqués localement. Le prix d’achat des biens de consommation n’est plus à la portée de toutes les populations habituées aux aides et aux compensations des Etats en crise. Avec l’hiver, la quantité de gaz importé des USA pourrait diminuer suite à une météo, qui n’est pas souvent clémente.

 Autrement dit, la majorité des populations de l’Europe occidentale, désapprouvent l’ordre établi et les politiques de leurs gouvernements. Les sorties dans les rues des milliers de citoyens allemands qui sont contre l’engagement de leur pays en Ukraine ne fera qu’encourager d’autres populations voisines à le faire. Car, beaucoup ici et là disent que ce n’est pas leur guerre.

La réclamation de masse nationale et régionale pourrait donner l’occasion au changement très possible du paysage politique, appelé à dériver vers une extrême droite, sans Merci. La Hongrie qui ne s’aligne pas avec toute la législation de l’Union européenne pourrait ne pas bénéficier de certaines aides. D’ailleurs, les élections de 2022, en Suède ont été gagnées par l’extrême droite en alliance avec la droite conservatrice face au parti social-démocrate. Cet exemple est une ouverture de ban à l’Italie dont les populations ont fait de même en choisissant à leur tour, pour la première fois de leur histoire, une femme avec les mêmes convictions qui va les gouverner[1].Non loin, les conflits en Afrique sont toujours ignorés. Comme s’il n’y a que le problème de l’Ukraine! Ou on cherche à appliquer le droit international quand on veut!

 D’autres Etas européens ont donné émergence à des partis de droite, des populistes et des nationalistes, qui gagnent de plus en plus la sympathie des populations[2]. C’est une forme de populisme galopant et un nationalisme, qui ont les mêmes indicateurs qu’a vécu le monde avant la deuxième guerre mondiale. Est- ce un indice d’une troisième guerre mondiale ?

[1] L’alliance des droites chapeauté par le parti Fratelli (frères italiens) , en la personne de madame Giorgia MELONI, a gagné les élections avec presque  le un demi  des suffrages exprimés.

[2] La présidente de la Commission de l’Union européenne Ursula von der LEYEN qui jusqu’à présent menace de couper les aides financières à la Hongrie a déclaré faire de même avec d’autres et en particulier l’Italie de Giorgia MELONI, qui est suspectée de choisir la politique nationaliste, inspirée de Mussolini.