[1] Au lieu de citer l’anecdote qui dit « la caravane passe et les chiens aboient. » Le Gabon grandit malgré les concurrents internes et externes.

Possédant ses propres empruntes en Afrique équatoriale et sur le continent, le Gabon est constitué d’une population riche culturellement. Exposé aux compétitions et aux convoitises  étrangères , à cause de ses richesses , le Gabon connait de temps à autres des fractures  géopolitiques  internes liées aux circonstances des élections. 

Longtemps dirigé par un parti unique, le multipartisme a donné lieu à la constitution d’une opposition farouche qui veut prendre le pouvoir et qui ne cesse de critiquer le système politique. Cette analyse rappelle  la particularité anthropologique de ce pays, avec un aperçu sur sa politique interne justifiée particulièrement, par les enjeux des élections, sa rayonnante politique extérieure justifiant un soft power  et la prise du pouvoir par l’armée. D’ailleurs le pays a connu dans son histoire , deux tentatives de coup d’Etat auparavant[1].

Une anthropologie riche en repères : Mbolo samba[2]

L’année 1472 est décisive dans l’histoire du Gabon, car pour la première fois les tribus locales ont pris contact avec les marchands européens. Cette relation offre au territoire une position stratégique dans la route du commerce triangulaire. Cette époque pourrait être marquée aussi par des actions du début d’évangélisation[3] et ceci explique pourquoi le christianisme occupe la première place au Gabon. L’Islam est entré par les commerçants des territoires voisins qui étaient en contact avec les dynasties marocaines[4]. Néanmoins, une partie de la population pratique l’animisme et une minorité ne pratique aucune croyance. La constitution[5] approuve la liberté de religion.

Par la suite après le Sénégal et d’autres territoires africains, les Français ont débarqué pour une colonisation qui va commencer à partir du 9 février 1839 et qui a été concrétisée par la nomination d’un gouverneur français en 1886. Cette colonisation n’est pas passée inaperçue à cause de plusieurs rebellions et résistances organisées, au tout début du XIXème siècle par les gabonais contre l’oppression coloniale[6] .

Faible en peuplement[7], par rapport à ses voisins de l’Afrique centrale et en comparaison avec sa superficie qui est d’environ 267 670 km2, le Gabon pays émergent, est habité aussi par des expatriés : Européens principalement les français quelques 12000, asiatiques dont les libanais, les chinois, les indiens africains du voisinage et marocains.  La population est majoritairement urbaine, installée dans les deux plus grandes cités : Libreville[8] (la moitié de la population du pays) et Port-Gentil.  

Situé en Afrique équatoriale et bordant l’océan Atlantique vers l’Ouest, le pays a des frontières communes avec la Guinée équatoriale au Nord-Ouest, le Cameroun au Nord et le Congo vers l’Est et le Sud. Les trois quarts du pays est couvert par les forêts. Il est aussi traversé à 1200 kilomètres par le   fleuve Ogooué, qui se ressource du fleuve Congo et continue de garder sa valeur géostratégique de passage vers l’intérieur de l’Afrique centrale.

Référence https://www.worldatlas.com/upload/9c/43/49/ga-01.jpg

En plus des richesses abondantes forestières[9] et en eau, le sol gabonais engorge le pétrole, l’uranium, le manganèse[10], l’or, le fer, le niobium et d’autres minerais qui rendent le pays exposé aux ambitions étrangères. Pour une bonne exploitation des ressources l’Etat encourage la bonne gouvernance, entame des réformes dans différents volets et encourage les investissements étrangers. Depuis quelques années, le pays veille sur la protection des forêts, de la faune et de la flore aquatiques. Le Gabon continue d’améliorer le secteur des services par la construction d’infrastructures modernes au niveau portuaire, transports routières et fluviales, la généralisation de la distribution de l’eau et de l’électricité et d’autres chantiers comme la santé et l’éducation. 

Administrativement, constitué de neuf provinces, le Gabon a été créé par l’empire colonial français en 1886[11] et demeure un ancien peuple qui a vécu uni et en paix depuis plusieurs générations. Parmi les quatorze personnes qui veulent devenir Chef d’Etat, le président du Gabon Ali BONGO ONDIMBA n’était pas obligé d’être questionné par les journalistes sur le plateau de l’émission « Un candidat, un projet ». Car il n’a pas besoin de se faire connaitre et il a déjà brigué deux mandats pour réussir un troisième. Il est à la tête du pays depuis le 16 octobre 2009. Son programme connu est ciblé et vise à   assurer la sûreté, la sécurité et l’émergence de son pays, dans des circonstances difficiles [12]et un entourage africain plein de foyers de tensions. Il a fait de son mieux pour être entouré des élites du pays, qui sont des diplômés et ont un très bon retour d’expérience dans la gestion des affaires publiques. Il ne faut pas omettre aussi la proximité du parti démocratique du Gabon (PDG) et ses affiliés qui dominent depuis plusieurs années, l’Assemblée nationale.

En revenant aux origines ethniques[13]  ou religieuses, utilisées pour déstabiliser les populations, des fois cette forme ancienne de manipulation mène à la rébellion et aux guerres intestines, qui arrange certains acteurs économiques. C’est vrai, les gabonais partagent certains groupes ethniques importants avec le Congo Kinshasa le Congo Brazzaville et le Cameroun. Il s’agit des Bantou et des Pygmée. D’autres populations sont originaires des pays du Sahel et l’Afrique centrale[14]. Mais, la majorité des gabonais ont pris conscience des théories de complot qui les guettent et de l’intérêt à accorder au nationalisme et qu’il n’est pas dans leur intérêt de se diviser. Si les Etats du monde colonisé avaient chacun son symbole de résistance, au Gabon avant d’être massacré par les armes du pouvoir colonial, c’était le mouvement de résistance des « BINZIMA »   qui a pu recruter pour sa cause anticoloniale plus de cent mille hommes, pendant trois ans, entre 1907 et 1910.Ceci prouve que le Gabon est un nouveau Etat mais son peuple a été toujours peuple uni face aux grandes causes.

Le plus important c’est que le Gabon pousse dans le bon sens[15] et a toujours été un pays stable et prospère. Il y a une diaspora gabonaise bonne vivante à l’étranger constituée généralement de cadres ou d’étudiants. Mais, c’est rare de trouver des immigrés clandestins gabonais[16] qui traversent des frontières vers l’Europe. Toutes institutions spécialisées ont des statistiques qui le prouvent.

Ceux de l’extérieur, qui en veulent au système ne cherchent qu’une tranche du gâteau en accédant au marché et non pas l’intérêt des gabonais. Par contre ce sont la majorité de ses différents opposants, auparavant adversaires, qui ont besoin de montrer au public leur renommée et leur programme. Au lieu de de se victimiser dans des chaines occidentales, ils doivent proposer des solutions défendables pour une meilleure gouvernance. On ne se présente pas sans un projet stratégique et adaptable à la situation socioéconomique du pays.  Hélas, l’opposition divisée, a choisi dans son intervention et sa publicité le redressement global, sans projet défendable. Albert Ondo Ossa, ancien ministre de l’Éducation nationale du président défunt Omar BONGO demeure le candidat principal de la plateforme de l’opposition Alternance 2023 créée pour la circonstance.  

Un choix de l’opposition tardif et mal préparé !

Dans son discours, il ne cesse de répéter son intention prioritaire de détrôner la famille BANGO, mais sans parler d’un projet vraiment défendable. Désigné à la dernière minute, il n’a pas eu le temps de proposer des plans stratégiques ou miraculeux pour attirer l’attention des électeurs.  Il est soutenu par l’ancien candidat à la présidentielle, Jean Ping qui a été choisi le 15 janvier 2015 comme candidat du front Uni de l’opposition pour l’alternance et qui ne cesse de dénigrer son pays et ses institutions dans les chaines françaises[17].

Le bulletin unique est demandé par les opposants et le parti au pouvoir a adhéré à ce choix qui a été introduit par le Conseil gabonais des élections (CGE)[18]. Donc, il faut que tous les acteurs concernés par les élections, présidentielles, législatives et municipales reconnaissent cet enjeu de vote avec une même couleur. C’est aussi une affaire de souveraineté nationale et les gabonais n’ont pas de leçon à apprendre des autres systèmes politiques. 

Pour question de souveraineté, on n’a pas besoin de tous les médias[19] et les observateurs étrangers pour donner leur mot sur les élections. A-t-on oublié les ONG financées à tort pour désinformer les citoyens et la communauté internationale ? Car, des fois ceux-ci ne sont plus neutres, influencent sur le scrutin et peuvent même créer un climat d’anarchie ou de déchirure interne. Comme d’habitude on cite dans le bilan la pauvreté et la mauvaise répartition des richesses comme si en Occident les populations sont entièrement aisées et que la répartition des richesses est exemplaire.

Toujours des blablas mal intentionnés et sans fondement pour créer la zizanie.  Souvent ce sont des problématiques qui ne sont citées, que lorsqu’il y a des élections en Afrique. On ne cite pas ces questions dans les pays dits démocratiques. Pourtant, plusieurs pays occidentaux souffrent de la non transparence lors des élections et personne ne parle de faux, de financement illicite et de trafic d’influences. Mais leur presse utilise ses facteurs chaque fois qu’il y a une élection en Afrique. Tous les pays du monde sont passés par des turbulences économiques et politiques suite aux crises économiques. Aucun Etat n’a été épargné et même les populations des pays les plus riches du monde ont payé cher de leur vie. Donc, ce n’est pas la peine de spéculer sur les promesses des élections de 2016. Le Gabon a bien encadré sa politique sociale pour la lutte contre la pauvreté et a pu consolider la position du Trésor public à la Banque Centrale.

Albert Ondo Ossa, adversaire du président sortant, continue de soupçonner la nouvelle équipe du Général Brice OLIGUI NGUEMA de s’emparer du pouvoir pour garder la main mise du clan BANGO sur le pouvoir. Les condamnations des organisations internationales diffèrent. La plus grave est celle de l’Union Africaine qui ne reconnait plus le Gabon Etat membre de l’institution. La majorité des Etats européens ne veulent pas la prise de pouvoir par la force et ce malgré la condamnation du scrutin.  

Le discours du porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), signale que c’est le président sortant qui a gagné. Néanmoins, il doit être mis à la retraite. Par contre un document, qui circule dans les réseaux sociaux, sur la compilation des résultats des élections du 26 aout 2023 dit que c’est le représentant de l’opposition qui a eu le meilleur score. Le Général Brice OLIGUI NGUEMA, nouveau homme fort du pays est considéré pur gabonais, fait partie du clan des BANGO[20]  par sa mère et de l’ethnie majoritaire FANG par son père. Désigné par ses collègues comme président pendant la période de transition, il est appelé lundi 4 septembre 2023 à une cérémonie d’investiture.

 En fait, malgré ce que pourrait constituer la campagne électorale, le pays existe avec sa diversité ethnique qui lui a toujours procuré la force d’exister. La mosaïque culturelle n’a jamais divisé les habitants du territoire et leur résilience. Tous unis au début du XIX -ème siècle et au milieu des années quarante, ils pourraient encore résister aux fissures, crées par ceux qui aspirent au pouvoir et ceux qui les soutiennent de l’extérieur. 

 Une diplomatie gabonaise habituée à la diversité

 Le Gabon a choisi de diversifier son partenariat au niveaux bilatéral et multilatéral afin de mieux gagner le pari du développement et se libérer de ceux qui ont eu le monopole de prétendre connaitre son bien. Le pays a renforcé ses relations avec la Chine, les Etats Unis d’Amérique et le Royaume du Maroc[21]. Etant membre de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) depuis 1974, malgré que le pays soit à la base d’une majorité écrasante de chrétiens qui dépassent les 70% des habitants, le Gabon a aussi adhéré à partir du 22 juin 2022 au Commonwealth, afin de développer ses relations stratégiques, augmenter sa résilience économique et avoir plus d’autonomie face à la francophonie. Le Gabon demeure l’un des membres les plus actifs au sein la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).  

Avec sa diplomatie reconnue au sein de l’ONU[22], défendant les causes justes, le pays a ouvert plusieurs ambassades dans le monde, pour défendre ses intérêts. Il a été toujours présent dans le règlement des conflits, soit par l’arbitrage, soit au niveau des organisations internationales. Sa diplomatie est très distinguée, par rapport à d’autres pays au niveau continental et régional par le fait que ses dirigeants ont pu participer directement à la résolution, par le pouvoir du verbe, en 1997 et en 1998 des crises, qui ont déstabilisé les Congo Kinshasa et Congo Brazzaville. Sa diplomatie confiante et reconnue a aussi intervenu positivement   chez ses voisins en République centrafricaine, au Tchad et plus loin au Burundi, puis au Soudan dans la crise du Darfour[23].

L’histoire diplomatique rayonnante en Afrique du Gabon, retient une relation de fraternité particulière avec le Royaume du Maroc. Chacun des deux Etats, soutient l’autre dans les moments difficiles. Le Gabon a été toujours le premier à soutenir la cause nationale marocaine. D’ailleurs en 1975, une délégation gabonaise a participé à la marche verte et le Gabon a toujours été là au Nations Unies et au sein de l’Union Africaine pour défendre la marocanité du Sahara.

Le Gabon a été parmi les premiers pays amis à ouvrir un consulat général le 17 janvier 2020, au Sahara marocain dans la ville de Laayoune. En tant qu’exemple de fraternité et de partenariat stratégique, l’ambassadeur de la République du Gabon à Rabat, a organisé le 17 aout 2022, la fête de l’indépendance gabonaise, au consulat général à Laayoune. Jamais les marocains n’oublieront ce noble geste. Suite aux derniers évènements, pour ne pas jeter l’huile au feu, le Royaume du Maroc suit avec intérêt la situation, sans toutefois s’ingérer dans les affaires internes du pays[24].

La télévision France 24 a été la première chaine étrangère à signaler que les médias français ont été empêchées de suivre l’évènement, qu’il y a couvre-feu, que le réseau internet est coupé, que le président Ali BANGO a gagné les présidentielles. Mais, est-ce que le « Deep state » français n’était pas au courant du putsch en cours ? Si c’est non, les services spéciaux sont à rapatrier et identifier les responsables. C’est une grave erreur professionnelle. Aussi, il faut se demander qui est le gagnant de ce changement de régime au niveau national et international ?

Quelques jours plus tard une fois la situation est devenue plus confiante au Gabon, les médias français ont été les premiers à contacter les acteurs politiques, en particulier les opposants et à donner des comptes rendus sur la situation. Mais, il apparait clairement que le nouveau régime n’a pas été critiqué massivement à l’instar des nouveaux systèmes politiques du Sahel. On dirait que malgré la condamnation du putsch, on lui a accordé plus de temps que d’autres pour exprimer ses projets.

Parallèlement la France demeure la plus concernée par la stabilité du pays. Car elle est la première partenaire commerciale et déjà a subi une défaite politique de françafrique[25] au Sahel[26]. Par ses services spéciaux, elle aurait pu anticiper à temps les secousses géopolitiques que connait ses anciennes colonies. Dans le cas du Gabon, ni la population, ni le nouveau pouvoir ne réclament son départ ou son ingérence. L’ancien pays colonisateur, est présent principalement dans l’exploitation des hydrocarbures, du manganèse, du bois et dans d’autres activités[27]. Les expatriés français sont très présents par milliers. Ce n’est pas le cas des Etats du Sahel où les français s’affichent par centaines. Le Gabon est, un très important partenaire économique pour la France. L’opposition pourrait constituer un obstacle aux intérêts vitaux et stratégiques français. Il se pourrait qu’elle épouse la même idiologie des pays du Sahel.

L’opposition qui qualifie le putsch[28] de révolution du palais, continue de demander à recompter les voix. Elle fait face à une armée qui n’a pas un effectif important. Car, y compris le corps de la Gendarmerie et les trois composantes, l’effectif total ne dépasse pas les 7000 hommes.  Officiellement, le porte-parole militaire a souligné que le nouveau pouvoir va respecter ses engagements au niveau national et international, sans préciser combien va durer la période de transition. Le nouveau Chef d’Etat a communiqué, à une chaine télévisée locale, au corps diplomatique accrédité au Gabon, qu’il allait réformer la constitution et les institutions du pays. Aux associations civiles locales, il a formulé son intention de changer le système de vote qui est à base de bulletin unique et combattre la corruption. Lors de son investiture lundi 4 septembre, il a encore promis de démocratiser le système politique du pays. Néanmoins, aucune date n’a été avancée pour appliquer lesdits changements. Dans tous les cas, les nouveaux locataires de Libreville, doivent éviter le choc avec l’opposition pour ne pas vivre un scénario syrien ou soudanais.   


[1]Le pays a connu deux tentatives de putsch sans succès. Le premier coup d’Etat qu’a connu le Gabon remonte au 17 et 20 février 1964 organisé par de militaires gabonais contre le président Léon MBA. Les parachutistes français ont libéré le président retenu par les rebelles et a repris la présidence du pays.  Le second coup d’Etat remonte au 7 janvier 2019, lorsqu’ un commando de cinq militaires, commandé par Ondo Obiang Kelly, officier de la Garde républicaine, se réclamant du mouvement patriotique des forces de défense et de sécurité ont essayé de prendre le pouvoir alors que le président se faisait soigner.

[2] C’est « bonne arrivée » avec une langue locale de Libreville au Gabon. En tout cas il y a plus de 50 langues qui coexistent sans problème avec le français comme langue officielle.

[3] Le christianisme a été particulièrement proliféré par des missionnaires catholiques spiritains de la Congrégation du Saint-Esprit du père Jean Rémi BESSIEUX.

[4] Le seul empire de l’Afrique du Nord à avoir eu le monopole de proliférer l’Islam et faire des échanges commerciaux depuis le IX -ème siècle. Les Almoravides ont été les premiers à être en relation avec l’Empire du Mali de l’époque et d’autres empires africains. Plus tard, les marchands marocains et des marocains voyageurs ont continué à proliférer un islam tolérant qui est très propagé au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Maintenant on assiste, en Afrique de l’Ouest et centrale à la montée de l’Islam shiite depuis l’arrivée des libanais et d’autres sectes qui présentent une forme altérée de l’Islam.

[5]Pour plus de détails, voir les paragraphes de la constitution gabonaise : Démographie religieuse, respect de la liberté religieuse par l’Etat et par la société.

[6] Les gabonais garde de leur histoire commune loin de toute interprétation tribale ou ethnique, leur insoumission commune, au tout début du XIXème siècle, face à l’exploitation esclavagiste des concessions qui prenaient les richesses du pays. Si les Etats du monde colonisé avaient chacun leur symbole de résistance, au Gabon avant d’être massacré par le pouvoir colonial, c’était le mouvement de résistance des « BINZIMA »   qui a pu joindre à sa cause anticoloniale plus de cent mille hommes, pendant trois ans, entre 1907 et 1910.

[7] Dépassant un peu les deux millions deux cent mille habitants.

[8] L’explorateur français Pierre SAVOGNAN DE BRAZZA a fondé la ville en 1849.C’est une cité qui incarne pour toute la région australe le principe de liberté contre l’esclavage et de libération en tant qu’ancien refuge des esclaves affranchis.

[9] Grand exportateur du bois « Okoumé ».

[10] L’un des plus grands producteurs du monde en la matière.

[11]  Date de la nomination du premier gouverneur français sur le territoire rattaché au Congo français.

[12] Les séquelles du Covid 19 sont graves sur le pays. Car le pétrole ne s’exportait pas et même les minerais n’ont pas apporté de profit pendant cette période.

[13] Il existe une cinquantaine d’ethnies. Certaines ne dépassent pas la centaine. Mais, il faut retenir que cette diversité n’est pas une faiblesse et seul les manipulateurs externes essaient de diviser l’opinion publique pour mieux exploiter le pays. Les plus importantes ethnies sont par ordre l’ethnie FANG soit environ le ¼ des populations, suivi par les MPONGWE, les OBAMBA, les PUNU et d’un ensemble d’ethnies moins importantes en nombre.  

[14] Le président de la Guinée Equatoriale est originaire du Gabon et rends visite de temps à autres visite à sa famille dans son village natal. Il y a aussi toujours une étroite relation entre les familles et certaines ethnies du Congo-Brazzaville et celles du Gabon.

[15] Croissance annuelle moyenne 2012-2021 est de 2,52%. Lire fiche Gabon sur l’année stratégique. Analyse des enjeux internationaux 2023. Sous la direction de Pascale BONIFACE. Armand Colin/IRIS 2022.

[16] PIB/HAB est de 7277,37 Dollars et PIB/HAB en PPA est de 15946,6O Dollars. Idem.

[17] Malheureusement la plupart des opposants se plaignent de leur système politique via les moyens de communication occidentale. Ce qui est une mauvaise habitude et pourrait être considéré un facteur de sous-développement. Comme si le mouton va voir le loup pour se plaindre. 

[18] Ce Centre, est responsable des scrutins, approuvé par l’opposition et le parti au pouvoir veut que la personne qui voudra voter dans sa circonscription pour un député soit obligée de voter, avec le même bulletin, pour le candidat de son parti à la présidentielle, ou vis-versa. Néanmoins si le représentant de l’opposition à la présidentielle gagne, il sera obligé de dissoudre le parlement. Car, puisqu’ il n’a pas de parti politique, il n’a pas de représentant au parlement. 

[19] Les médias français France 24, TV5 et RFI ont été empêchés de suivre les élections sur le terrain. Pour le pouvoir déchu, ce sont des chaines allumeuses qui ne font que créer des problèmes.

[20]   Le clan des BANGO vient du haut Ogooué.

 

[22] Déjà le pays a été élu en 2005 à la présidence de la 59ème Assemblée Générale de l’ONU

[23] A la tête du Sommet du Conseil de paix et de sécurité de l’UA tenue à Libreville en 2005, le Gabon

A pu avec les Chefs d’Etats présents influencer positivement sur les tensions que vivaient la Côte-d’Ivoire, le Soudan et la République Démocratique du Congo.  C’est « L’Accord de Libreville » qui a permis plus tard, d’organiser les élections présidentielles en République Centrafricaine.

[24] Le Maroc : » souligne l’importance de préserver la stabilité de ce pays frère et la quiétude de sa population…fait confiance à la sagesse de la nation gabonaise, de ses forces vives et de ses institutions nationales pour avancer vers une perspective permettant d’agie dans l’intérêt supérieur du pays, de sauvegarder les acquis réalisés et de répondre aux aspirations du pays frère gabonais.

[25] Relations étroites et particulières postcoloniales entre la France et ses anciennes colonies africaines.

[26] Tous les pays du Sahel sont concernés par une répétition de coups d’Etats, de manifestations antifrançaises, de rébellions et d’actes terroristes. En plus de la désinformation quelque part la politique a foiré.

[27]  Les plus importantes firmes françaises implantées au Gabon sont TOTAL ENERGY et la société minière COMILOG, ou le groupe minier français ERAMET.