Rahmoune El houcine  Faculté des Lettres ,  département d’histoire,
                     Mohammedia

Texte N° 1 :

Strabon, Géographie, III, 2, 6.

« Ils (les Turditans) ont, d’autre part, à profusion, du bétail de toute espèce, alors que les animaux nuisibles sont rares chez eux, si l’on excepte le lapin de garenne, auquel on donne parfois le nom de lébéris. Cet animal cause d’immenses dégâts en rongeant les racines des arbres et des cultures, fléau dont souffre toute l’Ibérie, qui a gagné Massalia et qui servit jusque dans les îles. On raconte même à ce propos que les habitants des Gymnésies (Baléares) envoyèrent un jour une députation aux Romains pour leur demander d’autres terres, se disant chassés de chez eux par ces animaux et dans l’incapacité de  leur résister à cause de leur multitude (…)

Calpurnius, Eglogue (Bucoloque),IV, 40 ; éd. de J. Aurat, Paris, Les Belles Lettres, 1991, p. 37-38.

Corydon

« … Voici que grâce à toi, Mélibée, nous ne faisons entendre aucune plainte ; grâce à toi nous nous reposons rassasiés à l’ombre, tranquillement, et nous jouissant des bois d’Amaryllis ; naguère nous étions destinés à voir les ultimes rivages du monde, si tu n’avais été là, Mélibée, et les pâturages de Géryon exposés à la sauvagerie des Maures, là où le puissant Baetis de son cours limpide repousse, dit-on, les sables du couchant… »

Epoque des guerres civiles

6 – PLUTARQUE, Vies parallèles, Sertorius, 7, 3-5

« Annius (lieutenant de Sylla) les franchit (les Pyrénées) et s’avança avec une grande armée en chassant devant lui ceux qui lui faisaient obstacle. Sertorius (le marianiste), incapable de lui tenir tête, s’enfuit avec trois mille hommes à Carthagène, s’y embarqua, traversa la mer et aborda la Libye chez les Maurétaniens.

Comme ses soldats allaient chercher de l’eau sans méfiance, les barbares tombèrent sur eux, il perdit un grand nombre d’hommes, se rembarqua pour l’Espagne. Repoussé de la côte, mais renforcé par les vaisseaux de pirates ciliciens qui se joignirent à lui, il aborda l’île de Pityoussa, maîtrisa la garnison qu’y avait mise Annius puis se retira ».

7 – PLUTARQUE, Sertorius, 8, 1-2

« Le vent s’apaisant enfin, il fut porté vers des îles sans eau, disséminées ça et là, où il passa la nuit. Puis il se rembarqua, passa le détroit de Gadeires et gagna vers la droite la partie de l’Espagne qui est au-delà, un peu plus loin que l’embouchure de Bétis qui se jette dans l’Océan Atlantique et qui a donné son nom à la région de l’Espagne qu’il arrose. Là, il rencontre des marins revenus récemment des îles Atlantiques : ce sont deux îles séparées par un bras de mer fort étroit, situées à dix milles stades de la Libye et nommées îles des Bienheureux ».

14 – STRABON, Géographie, III, 1, 8

« Bélo est le port où l’on s’embarque généralement pour traverser le détroit à destination de Tingis en Maurusie. C’est également une place de commerce, avec des établissements de salaisons » .

15 – DION CASSIUS, Histoire romaine, LX, 24

« (Claude) fit venir de Bétique Umbonius Silio qu’il avait chassé du Sénat pour avoir envoyé trop peu de blé aux troupes qui servaient en Maurétanie : c’est le crime dont on le chargeait ».

16 – PLINE L’ANCIEN, Histoire Naturelle, XXXI, 94

« Le (garum) le plus raffiné se fait aujourd’hui à partir du scombre dans les cuves de Carthago Spartaria, on l’appelle le garum de la compagnie ; mille sesterces permettent d’en obtenir environ deux conges ; et il n’y a pour ainsi dire pas de liquide, excepté les parfums, qui ait pris tant de valeur, il fait même la renommée des peuples (gentes) qui le produisent. La Maurétanie, d’une part, et Cartéia d’autre part, en Bétique, prennent les scombres quand ils entrent venant de l’Océan ; ils ne servent à rien d’autre ».

C’est toujours un plaisir et un honneur d’être parmi vous, je remercie le département d’espagnol, les organisateurs de nous honorer par cette participation à ce colloque

Introduction

  • La présente communication a pour objet :
    • Une nouvelle approche des sources grecs et romaines ;
    • La difficulté d’interpréter les mythes ; ainsi que la limite entre le réel et l’abstrait

Chronologie :

Du IV s. av passant par le périple d’Eudoxe 1er av. jusqu’au principat de l’empereur Néron.

Définition du mythe

  • La frontière entre le réel et l’imaginaire
  • Un sens caché d’une vision politique et moraliste
  • Une image simplifiée illusoire des groupes humains élaborent pour diffuser une certaine vision.
  • Es une période prélogique où le mythe était le mode normal de la pensée ?
  1. Le commerce entre l’ESP et Af du Nord est né après le diaspora de l’armée d’Hercule dans la région du détroit de Gibraltar.

 Explication : C’est un repère grec, abstrait (à partir de mythologie) , qui déclancha le commerce entre les deux rives du détroit ; alors que la réalité historique (décrite par Polybe) qui n’est que la lutte entre Grecs et Carthaginois pour la possession des comptoirs de commerce dans la partie occidentale de la méditerranéen qui se termina par une domination outrageuses des Carthaginois de la région : Ainsi, le mythe remplace l’incapacité des Grecs à formuler sur le terrain leur domination.

  • bien entendue l’initiative concernant des relations commerciales entre les deux rives du DG  est orientale.
  • Par ailleurs, concernant les locaux, nous avons :
    • Une multitude de peuplades
    • Dénigrement des indigènes
    • Grâce aux métissages des orientaux et des locaux ; nous avons soit disant la naissance d’un commerce entre les deux rives (faire référence aux périples de reconnaissance de la côte atlantique marocaine)

Selon Strabon, Géographie, I, 2, 8 : Selon ce dernier le pouvoir de la fable réside dans l’avidité de l’homme pour savoir :

  • Elle se manifeste depuis son enfance d’où son amour pour la fable
    • C’est une étape importante pour l’apprentissage de la vie et de la réalité en particulier, c’est-à-dire une étape transitoire.
    • Devenu adulte, l’être humain sans instruction reste un enfant dans sa façon de voir le monde.
    • (Donc une foule inculte ne peut être déterminé que par la crainte des Dieux).
    • Les fondateurs des Etats adoptèrent tout cela y voyant des sortes épouvantails à l’usage des « âmes naïves »)
  1. Dans un espace géographique qui est l’Ibérie  et  l’Afrique du Nord

Y compris le détroit de Gibraltar et de Sicile le passage du mythe à la réalité

Entre l’antiquité et aujourd’hui

I-  Les Portes de l’enfer

2- Le Maure

  • Strabon , géo, III, 1

« L’Ibérie ressemble tout à fait à une peau de bœuf, qu’on aurait déployée dans le sens de sa longueur de l’O. à l’E ».

  • Strabon , Géo., II, 5, 33 : « La Libye, de l’aveu général […] ressemble à une peau de panthère, car elle est parsemée de points d’habitations qu’entoure une terre sans eau et déserte ; les Égyptiens donnent à ces points d’habitation le nom d’oasis »
  • ROLE DU MYTHE selon :

STRABON, Géographie,  II, 8 

  • l’influence de la fable sur la masse par rapport à l’élite
  • l’homme sans instruction  appelé « les âmes naïves » est avide de savoir
  • Ils ressemblent aux enfants dans leur amour pour la fable et le merveilleux
  • une étape indispensable pour l’apprentissage de la réalité ».

MYTHE  : I

LES PORTES DE L ENFERS

«  les portes de l’Enfer », au-delà c’est le monde de Hadès (Dieu des morts)

A) Détroit de la Sicile

B) Détroit de Gibraltar

     Dans la littérature ancienne, la localisation du monde d’Hadès (Dieu des Morts), du jardin des Hespérides et des Maures a fini aussi par trouver refuge dans l’extrême occident de la Méditerranée au sud du détroit de Gibraltar. En l’occurrence, ces entités ont un point commun. Pour les auteurs anciens, elles représentent « l’inconnu ».

  •  Dans l’Iliade d’Homère, Ulysse dans son Odyssée vers l’Oeust, chez la déesse Circée (la magicienne) située prés de Ceuta,
  • ces marins ont dépassés les Colonnes d’Hercule (les monts de Ceuta et Gibraltar) , son navire se dirigea en direction du sud « au-delà du fleuve Océan » et ont frôlé le monde des Enfers contrôlé par Hadès (dieu de la mort)
  • DESCRIPTION   des Enfers
  • Le passage des eaux et des âmes
  • L’Hadès n’est pas de feu. Il est d’eau, de marais, de lacs et surtout de fleuves, d’une grandeur immense
  • Strabon, géo , V, 2 :

« … la Sicile que l’ile d’Oea, l’entrée des enfers, le pays des Cimmériens  rapproché de la  Sicile,  et qu’il ne faut pas  tenter de franchir le détroit »

  • Homère, Iliade, II. XVIII, 399.

         Le royaume d’Hadès …, comme l’annonce Circé à Ulysse, est établi au-delà des frontières du monde connu (LES COLONNES  HERCULE = détroit de Gibraltar), sur le bord des «courants profonds de l’Océan». En effet, chez Homère, l’Océan, qui encercle les terres

  • Du mythe (grec les portes de l’enfer ) à la réalité
  • On verra en chiffres et en images  l’abominable situation .
  • Donc,  les Grecs avaient vu juste en baptisant les deux détroit étaient  en effet les portes de l’enfer pour ces victimes et ces damnés de la terres
  • Ajoutons à cela que cette zone entre l’Espagne et le Maroc connait la :

C(landestins) D(roge)  T(erorisme)

  • En images voici l’Enfer abominable d’aujourd’hui qui heurte les consciences :

Lampedusa 200

2ème mythe :

MAURO(orum)  =  El Moro

Entre mythe et réalité

  • MAURO(rum)

       origine du mythe

A  – Les Maures : le peuple chez qui le soleil se couche en extrême occident. ces s’occupent avec les éthiopiens (installés au sur du Maroc) de la laver dans l’Océan atlantique. Par ce phénomène il ont été brulé ou légèrement, en particulier les Ethiopiens appelés NIGRITUS (les brulés de la tête)

  • Barbares,
  •  perfides,
  • sauvages,
  • voleurs,
  • ni foi
  •  ni loi

Selon l’étymologie communément admise, cette appellation est dérivée du terme

  • Mauros  en grec μαύρος، μαύροι signifie le peuple chez qui se couche le soleil lorsque cette dernière s’approche de leurs visages, elle le brule d’où la couleur noire de leur peaux (NEGRITUS = nègres selon les Grecs : brulés de la tête)
  •  mythologie grec (Odyssée) : Monde de Hadès , au-delà du détroit, vers la mer  des ténèbres , chez les Maures, après la mort les âmes rejoignent le monde des morts au sud du DG
  • MAURORUM = Maures  =  rebelles + BARBARUS + HOSTIS
  •  moros = Marocains = Maghreb
  • XVII, 3 – La Libye
  • Les peuples qui l’habitent sont appelés Maurusii par les Grecs,
  • par les Romains et par les indigènes : ils sont d’origine libyque et forment une nation puissante et riche en regard des Ibères, dont ils ne sont séparés que par un bras de mer, le fameux détroit des colonnes d‘ Hercule
  •  Certains auteurs voient dans les Maurusii les descendants des Indiens qui vinrent en Libye à la suite de la dispersion de l’armée d’Hercule
  1. Salluste, Guerre de Jugurtha, XIX ; éd. des Belles Lettres,  p. 155:

«… Les autres régions jusqu’à la Maurétanie sont occupées par les Numides; les plus près de l’Espagne sont les Maures. Au-des Sousse de la Numidie  se trouvent, dit-on, les Gétules, qui vivent les uns dans des huttes, les autres plus barbares, en nomades ; derrière eux, les Ethiopiens, enfin des régions embrasées par les ardeurs du soleil ».

(voir) : Gozàlbes Cravioto E.,    « La imagen de los mauri en Roma (siglos III-II a.d. C. », in : Latomus, t. L, fasc. 1, janv.- mars, 1991, pp.  39-55.

  1. Strabon, Géographie, XVII, 4-7 .

Des auteurs prétendant que les Maurusiens sont des Indiens venus dans ce pays avec Héraclès.

  1. Calpurnius, Eglogue (Bucoloque),IV, 40.

                   Corydon

« …; naguère nous étions destinés à voir les ultimes rivages du monde, si tu n’avais été là, Mélibée, et les pâturages de Géryon exposés à la sauvagerie des Maures, là où le puissant Baetis de son cours limpide repousse, dit-on, les sables du couchant… »

  1. C.I.L., VI, 31 856, = (D. 1327), Roma :

L. Iulio Veh[hil]io Gr[ato] / Iuliano (…/…) [proc(uratori) Aug(ustorum duorum) e]t pra[ep(osito)] / uexillationis per Achaïam et Macedoniam / et in Hispanias adversus Castabocas et / Mauros rebelles (…).

  1. Histoire Auguste, Vie de Marc  Aurèle, XXI, 1.

« Cum Mauri Hispanias prope omnes uastarent, res per legatos »  

AUTEURS CHRETIENS

  1. Panégirique de Maximien, XVI-XVII, éd de R. Rebuffat, op. cit.                        p. 32-33. (Période provinciale  285-429).

T-  « … mais aussi au soleil couchant… tous les peuples qui n’ont jamais eu la chance d’être Romains se ruent contre leur propre race et s’infligent eux-mêmes de châtiment du à leur barbarie invétérée. Le peuple déchaîné des Maures tourne sa fureur contre son propre sein… »

  1. Corippe, Johannide, III, 191-194 ; éd. de Y. Modéran, op. cit., p. 566 (Vers 529 ap. J.-C.).

« (…) un sort impie nous (les Africains) pousse [alors] à quitter nos terres et la douceur de nos foyers, terrorisés. Le bandit farouche (le Maure) est en effervescence. La vie et le salut  ne sont plus assurés nille part … »

  1. MOSAIQUE DU MAURE
  1. NUMISMATIQUE DU MAURE VAINCU
  1. Dictionnaire philosophique, voltaire, édition lequien fils, 1829, t. 2, article «augustin», p. 212

Ces mêmes Maures cultivèrent les sciences avec succès, et enseignèrent l’Espagne et l’Italie pendant plus de cinq siècles. Les choses sont bien changées. Le pays de saint Augustin n’est plus qu’un repaire de pirates.

  • Salluste, Guerre de Jugurtha, XVIII :

« Les premiers habitants de l’Afrique furent les Gétules et les Libyens, gens grossiers et barbares,(…)errant à l’aventure, dispersés, il s’arrêtaient là seulement où les surprenait la nuit. Mais après l’arrmée composée de peuples divers, privée de son chef (…)

  • Les Gétules étant plus près du soleil, non loin de la zone torride- et ils eurent de bonne heure des villes fortes ; car n’étant séparés de l’Espagne que par un détroit, ils avaient établi avec ce pays un commerce d’échange.. »
  • J. DESANGES, Catalogue des tribus africaines de l’antiquité classique à l’ouest du Nil, 1962, p. 35-36 : estime que le terme Maure : « devait désigner, au déclin de la romanité, tous les Africains restés en dehors de la romanisation ».

Réalité  d’aujourd’hui

  • Cependant, de l’époque romaine, du terme  « MAURO » provint le vocable  « el Moro » qui – de nos jours – pour les Espagnols incarne le nord africain ou plus spécifiquement le « marocain » dans tous ces défauts
  • Ceci malgré que la présence musulmane en  Ibérie de VIIIe siècles à travers laquelle les sources arabes ont nommé cette population comme étant des « Arabes » des « Berbères »  ou des  « Musulmans ». Le plus surprennent, c’est que  « El moro » lui non plus n’échappe pas, depuis l’Antiquité,  à cette image négative dans la littérature espagnole  et la subconscience populaire

LA REALITE  aujourd’hui : Moros_y_Cristianos

  • fêtes des Moros y Cristianos , Maures et chrétiens en français) se déroulent en Espagne et commémorent la Reconnquête de la péninsule ibérique et les affrontements passés entre les populations chrétiennes et musulmanes. Anciennement, elles avaient lieu pratiquement dans toute la péninsule, puis se sont progressivement perdues ou se sont transformées. Aujourd’hui, on constate une renaissance spectaculaire de cette tradition.
  •  Elles sont actuellement célébrées dans différentes cités de l’est de la péninsule, comme la région de Murcie, ou l’Andalousie, et spécialement la communauté valencienne, surtout dans la Province d’Alicante

Fêtes de la cité de Callosa d’en Sarrià, Alicante

Entrada mora en las fiestas de Moros y Cristianos de 2006 en Campello (provincia de Alicante, España)

CONCLUSION

  • L’analyse des textes anciens relatant un certain nombre de mythes se caractérise par la complexité de distinguer l’espace géographique de l’imaginaire
  •      le manque d’informations et de précisions sur des régions lointaines telle que la région du détroit de Gibraltar pousse les auteurs anciens à recourir aux mythes, d’où le recours à l’analogie, l’incertitude, le mystère et l’extrapolation du connu vers l’inconnu.
  •      les lacunes de la documentation  débloquent l’imaginaire des auteurs anciens afin d’inventer l’inconnu
  •      Il est clair qu’à travers les mythes, cités ci-dessus, les auteurs anciens ont perpétué l’immobilisme des Maures et leur agressivité  et ont baptisé une zone comme étant les portes de l’enfer
  • Cette image est venue de la Grèce de Rome comme mythe devenu réalité dans les sources anciennes et chrétienne et transmises à travers le Moyens Age par l’Eglise catholique, pour qu’elle devient réalité dans la société espagnole à travers EL MORO
  • Nous n’avons pas l’avis des tribus Celtibères sur les maures et vice versa
  • Un autre constat :
  • Celui qui est au Nord méprise ou dénigre celui qui est au Sud
  • En Grande Bretagne, on  lit dans la presse

PIG(€) = cochon

P(ortugal)

I(talie)

G(rèce)

E(spagne)

  • Il en est ainsi de la vision égocentrique des auteurs gréco-romains à l’histoire des peuplades Celtibères et Maures.
  •  Il est  normal que le mythe intervienne en tant qu’élément pouvant expliquer l’origine des relations entre le sud et le nord de la région du détroit de Gibraltar à défaut d’informations pouvant servir de base d’analyse. Mais, on reste lucide que chaque mythe contient un sens caché d’une vision politique ou moral.
  •  Notre tentative était –donc- d’interpréter des symboles voir des silences et des images stéréotypées des Maures aux Moros que le mythe antique a entamé afin que dans le subconscient de chacun de nous réalise, à l’époque contemporaine,  les résidus de cette image négative qui a traversé l’ensemble des périodes historiques.

Permettez cher auditoire d’exprimer  avec humou

      «  Et si cette image « del moro » persiste  dans l’imaginaire de nos voisins : « la panthère finira par avoir la  peau de la vache »

Françoise Heritier, Le monde, 13 février, p. 15 :

  • « l’expression du ressenti : jugement de valeur, justement, ce qui est de valeur n’est jamais scientifiquement fondés (des états d’âmes) »
  •  Le propre du malentendu est  la description de l’autre à partir de son propre modèle.
  •  Pour notre part, on s’interroge au sujet de l’opinion des étrangers à propos de la nature et de la vision  de la majorité envers une minorité était plutôt un réflexe qu’une réflexion  ? !…

Et en fin pour honorer l’esprit de ce colloque, nous partageons  la  visée de Polybe  au Ier siècle av. J-C. :

POLYBE, Histoires, III, 59, 4 ; éd. de J. de Foucault.

« (…) Nous voudrons que les esprits curieux partagent nos connaissances sur tous ces points, puisque aussi bien, c’est surtout dans cette intention que nous avons affronté les dangers [et les fatigues] inhérents à un voyage à travers lAfrique et lEspagne ».