De nos jours, il n’est plus compliqué d’élucider les causes qui sont derrière la prolifération des zones de tensions dans les pays du Sud. Par contre lorsqu’un conflit éclate, il n’est plus souvent accessible d’apprécier une issue et revenir à la case de départ. Car, dans la majorité des cas des guerres intestinales et des différents types de violences la réalité est maquillée. Pour marquer la solidarité humaine on préfère souvent adopter la terminologie de communauté internationale. Pourtant, les conflits sont là pour nous justifier que : « le Grand Poisson Mange le Petit … » 

 Tout chercheur avisé doit prendre en considération lors de ses analyses, la carte géographique du pays ou de la région sujette d’instabilité, sa position stratégique ou géostratégique, si concernée par un passage naturel ou artificiel (détroit ou canal), une position lui permettant une rente stratégique et un acquis géographique de plus par rapport aux Etats voisins (espaces aquatiques).

 Dans cette étude pour comprendre l’origine d’une défaillance, cocher sur la carte, les richesses du sol et du sous-sol (matières premières stratégiques) qu’elles soient minières ou énergétiques, aquatiques ou agricoles et dorénavant même comme bien économique naturel, l’exposition du pays au soleil qui pourrait être à proximité de l’exportation de l’énergie verte. Car, si le Sud est ensoleillé, la majorité des Etats du Nord n’ont pas cette richesse naturelle.

En regardant bien la carte régionale ou d’un Etat quiconque, il est nécessaire d’étudier l’anthropologie pour connaitre la constitution ethnique, les langues parlées et les croyances. Car, ces facteurs constituent les outils les plus utilisés par les intelligences extérieures en vue de créer la division entre les populations d’une même nation. Cette manière de créer la zizanie au sein d’un seul pays a donné les pouvoirs nécessaires, aux colonisateurs qui ont longtemps régné sur les territoires du Sud.  

On pourrait facilement coller à un pays l’étiquette de despotisme, car il n’a pas ouvert ses marchés ou n’a pas voulu donner l’opportunité à un acteur international, qui cherche à exploiter une richesse du sous-sol.  Le monde n’a pas changé, mais le nombre des puissances qui veulent partager ses richesses a augmenté. Ce sont les manières de convoitise et de réactions, qui changent d’une puissance à l’autre : entre la ruse et le force. Mais toutes les puissances qu’elles soient anciennes ou émergentes aspirent à gagner plus.

Accessoirement pour maintenir la mainmise souvent l’un des deux acteurs des relations internationales créé des problèmes d’ordre frontaliers suite au mauvais partage de la décolonisation, sinon religieux (litige entre sunnites et chiites et entre indous ou bouddhistes contre musulmans) et ethnique à l’intérieur d’un même pays dont les populations ont longtemps vécu en paix.  

Pour couronner le tout, les Etats du Sud global, commettent des crimes de fratricides, s’emportent avec leurs croyances, sans croire à la diversité divine et s’entretuent entre eux, avec les armes qu’ils achètent des pays de l’hémisphère Nord ou des puissances émergentes. Jusqu’à aujourd’hui, la majorité des conflits frontaliers, de croyances et ethniques se trouvent en Asie et beaucoup plus en Afrique.

A l’exception de l’Ukraine, les foyers de violence et de conflits intestinaux dans le monde se trouvent dans le Sud global dont plusieurs Etats sont caractérisés par la fragilité des systèmes politiques, dépendant souvent d’un ancien colonisateur qui croit toujours avoir l’autorité morale sur son ancien sujet ou d’un acteur économique international, qui se donne le droit d’exploiter à vie les matières stratégiques du pays du Sud. 

Dans notre monde, il est indiqué que les alliances sont devenues plus que nécessaires, afin de se défendre contre les puissances qui ont de l’appétence et les ambitions de s’accaparer des richesses du Sud. Si auparavant le partage des zones d’influence apparaissait selon l’idéologie défendue, libérale ou socialiste, maintenant avec le monde multipolaire en cours de construction, tous les Etats industriels cherchent à acquérir les matières premières et en même temps vendre leurs produits de consommation. 

Finalement les ABC de l’identification des conflits se fait par la lecture détaillée des cartes des territoires objet d’instabilité. Il faut oser lire à l’envers la carte ou l’information fournie et mettre en jeu toutes les suppositions possibles, comme s’il s’agissait de déplacer une pièce aux jeux d’échecs. Cette approche permet en géopolitique de mieux analyser les vraies causes des tensions et des violences, qui n’apparaissent que pour les observateurs bien avisés.