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Les conséquences directes de la pénurie

Avec la rareté de l’eau , plusieurs régions dans le monde connaissent des tensions internes et avec les pays qui ont la main sur la source .Car, il existe une dépendance à haut risque et à n’importe quel moment on pourrait dévier les fleuves . Les violations  et les interprétations du droit international liées à la géopolitique de l’eau ne cessent d’être cités. Ce sont des cas tensions dormantes, qu’on pourrait citer en Asie et en Afrique.

Cas de tensions liées à l’eau en en Asie

L’Asie est le continent le plus surpeuplé de la planète. Les Etats investissent beaucoup dans l’agriculture pour satisfaire le besoin en alimentation, d’un grand nombre de populations. La Chine n’est pas la seule usine du monde même l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh et d’autres pays possèdent des usines qui sous-traitent pour les firmes occidentales. Les ménages ne sont pas entièrement servis en eau et ce malgré les pluies torrentielles que connait une grande partie de l’Asie. Par ailleurs le continent n’échappe pas aux tensions liées à l’eau.Seront présentés succinctement à titre d’exemple, les cas de la Chine, la Turquie et Israël.

A) Géopolitique de l’eau en Chine en marche

La Chine a plusieurs fleuves et cours d’eau qu’elle partage avec son voisinage. Vue la croissance galopante de sa population dont le besoin en eau douce est en hausse, la Chine a construit ses dernières années, des    méga- barrages et des méga canaux sous forme de grand fleuve artificiel, liant les principales rivières et cours d’eau du pays. Cela se fait au risque de priver ses voisins, particulièrement indien , pakistanais et d’autres, d’une partie de l’eau des fleuves transfrontaliers.

Au sud-est, les pluies sont très abondantes et torrentielles .Les régions himalayennes considérés comme un château d’eau continental et mondial, constituent une source importante d’eau. Pourtant au niveau interne, la Chine à l’instar de plusieurs Etats du Sud global, connait des pénuries et des contraintes dans la gestion et la distribution de l’eau.

Parallèlement, au niveau externe, en particulier l’Inde a fait part, de ses préoccupations concernant la construction par la Chine d’un méga-barrage sur le fleuve Brahmapoutre près de la frontière entre les deux pays. Par contre la Chine a répliqué plusieurs fois , qu’il ne s’agissait que de projets hydroélectriques au fil de l’eau, qui ne concernent pas le détournement des eaux du Brahmapoutre.  

Ce grand fleuve, long de 2.900 km, a comme source la région autonome du Tibet et parcoure les deux Etats indiens, très peuplés, de l’Arunachal Pradesh et l’Assam avant de se diriger vers le Bangladesh. Il parait que le nouveau barrage, produit de l’énergie hydroélectrique trois fois supérieure à celle du barrage des Trois Gorges en Chine centrale et  qui possède la plus grande capacité hydroélectrique installée au monde.

Pour profiter de l’eau qui traverse ses territoires, la Chine continue de construire des barrages sur   les plus grands fleuves d’Asie qui viennent de  l’Himalaya dans la province du Tibet .Il s’agit des fleuves : Indus, Brahmapoutre, Salouen, Sutlej, Mékong, Yangtsé, fleuve Jaune. Par contre elle profite du fleuve  du Gange, qui ne vient pas du  Tibet.

Depuis le début du siècle,pour faire face aux besoins en eau dans certaines régions chinoises, les travaux publics ont concerné la construction de  trois gigantesques canaux en forme  d’aqueducs. Ces méga canaux  vont permettre le transfert d’une partie  des eaux du sud de la Chine  vers le nord. Les autorités assurent  que ce projet sera achevé vers 2050 et pourra contenir  45 milliards de m3 .

B) Une géopolitique de l’eau bien étudiée par la Turquie

 Consciente de l’intérêt géoéconomique et géostratégique, la Turquie a lancé très tôt le projet du sud-est anatolien avec un investissement estimé à 32 milliards de dollars. Les organisations de financement internationales ont laissé la Turquie seule face aux dépenses engendrées. L’exploitation des ressources hydriques turques, marquée par la  gestion publique  d’un  projet grandiose depuis 1989 , qui avait prévu la  construction de 22 barrages  dont 19 incluant des centrales hydro-électriques et l’irrigation de 1.800.000 ha de terres  sur 6 départements .Par la même occasion ce projet a engendré   plusieurs aménagements du territoire touchant en particulier  les vois de communications routières et ferroviaires.

Les conséquences de ce projet ont été positives par une nette amélioration de la production de l’agriculture et les centrales hydro-électriques ont augmenté le nombre des zones industrielles. Les activités créées par l’agriculture et l’industrie ont diminué le chômage parmi les populations.

 La construction de tous ces barrages n’a pas profité à la Syrie voisine, qui a manqué des débits habituels des eaux sur son territoire. La traitant d’ancienne province de l’Empire Ottoman, la Turquie a toujours tourné le dos à la Syrie et  l’a considéré ennemi pour son soutien aux Kurdes indépendantistes du  mouvement  PKK et son appartenance au bloc- Est

 Par méfiance et faiblesse suite à toute pénurie des eaux de l’Euphrate, la Syrie a été contrainte de signer des accords  de coopération hydraulique avec la Turquie qui sous-entendent aussi de ne plus soutenir le PKK. C’était le début de la tension ouverte de l’eau entre la Turquie et la Syrie. La  Turquie a même signé en 1996, des accords  de coopération  hydraulique avec  Israël, l’ennemi juré de la Syrie.

Le profit de la situation de guerre  en  Syrie , le non-respect des droits ancestraux et coutumier de partage juste de la ressource,   puis le manque   de règle de droit international  claire sur le partage des eaux des fleuves entre États riverains,  a largement  avantagé la Turquie , qui est devenue depuis 2011 , date du printemps arabe, un acteur incontournable dans l’instauration de la paix dans la région avec la Russie. Ceci donne à la Turquie l’avantage de profiter le maximum des eaux de son pays et de garder les débits des fleuves en sa faveur.

De même, la Turquie a profité de la situation des guerres en Irak  pour pomper les eaux riveraines et profiter largement  des barrages construits. Suite à ça le débit des fleuves du Tigre et de l’Euphrate ont beaucoup diminué et ont créés des pénuries d’eau dans les ménages irakiens  et une rareté très importante de la ressource dans le volet agricole en crise.On pourrait qualifier les effets de cette rareté comme élément déstabilisateur des populations des deux pays, qui ont vu augmenter le prix du pain et le déménagement des familles vers les villes où elles constituent des bombes à retardement dans les bidonvilles.

 Face à la Turquie devenue puissance régionale, la Syrie et l’Iraq tous deux fatigués par les guerres, ne peuvent guère arrêter  son homogénéité ou mettre un outil ou une institution qui va veiller sur  un partage égal  des ressources en eau.Sur le fleuve de l’Euphrate le barrage syrien de Tabqa,non loin du lac Assad, est un symbole du succès régime . Il a été construit entre 1968 et 1975 avec le soutien de l’ex-URSS. Dans le passé les prémices de guerre d’eau ont débuté par des tensions politiques entre la Syrie et l’Irak et entre ce dernier et la Turkie .

L’Euphrate  fournissait à l’Irak un pourcentage très important en eaux d’irrigation . Ce qui fait que, lors du remplissage du lac Assad en 1975 des troupes irakiennes et syriennes se sont massées face à la frontière commune entre les deux États .Il a fallu la  médiation  du royaume d’Arabie Saoudite  et soviétique pour apaiser  la situation et éviter un conflit armé.Ainsi, la  Syrie accepta  d’augmenter la quantité d’eau qu’elle laisse s’écouler par l’Euphrate. Depuis les années quatre-vingt, jusqu’à nos jours,  les irakiens accusent toujours la Syrie de retenir les eaux de l’Euphrate. La Turquie est aussi mise en cause.

C)Israël avant-gardiste de la géopolitique de l’eau

Israël consciente des enjeux de l’or bleu a profité de sa position et sa puissance dans les territoires occupés pour pomper l’eau et prescrire l’une des plus dynamiques politiques de récupération de l’eau usé. L’Etat hébreu est allé loin en la matière et sa stratégie en la matière, remonte aux années 50 et ne datent pas d’aujourd’hui. Une clause dans les accords de camp David prévoyait d’importer l’eau de la Turquie. Mais le Knesset n’a pas voulu voter cet accord par peur de voir les populations israéliennes, empoisonné par les sunnites turcs.

Au Moyen-Orient, la mer Morte qui est partagée par les Etats riverains: la Jordanie, la Ci-Jordanie et Israël, est déjà presque sèche. Car, les israéliens avaient détournés le fleuve du Jordan vers leurs territoires.  Les Etats pensent de plus en plus au recyclage des eaux usés sinon à la construction des stations de dessalement des eaux de mer.

 Consciente du manque et de la mauvaise répartition des ressources en eau, Israël a déjà construit quelques cinq stations de dessalement en méditerranée. Dans sa politique de l’eau, Israël a toujours considéré et défendu  ses droits stratégiques sur le Jourdain, le Litani, les sources du Banias et le drainage des puits  .

Avec les conflits que connait la région (soit avec Israël, soit les conséquences du printemps arabe),   on assiste dans la région à un partage inégal  des ressources en eau et la disparité  flagrante de puissance entre l’Etat d’Israël, est les pays arabes qui l’entourent en mer noire et sur le Golan. Ces derniers non préparés, comme Israël,commencent à sentir sérieusement le stress hydrique et  subissent tous des pénuries saisonnières, qui se répercutent sur leurs ménages. L’Etat hébreu, en collaboration avec le royaume de Jordanie,   projettent de construire un méga canal pour apporter l’eau de la mer rouge vers la mer morte.

2) Crises de l’eau en Afrique

Malgré que la majorité des pays africains ne profitent pas du potentiel en eau existant dans certains Etats de l’Afrique Australe, les conflits sur le partage des ressources constituent  une menace à la stabilité et la paix régionale.En Afrique il existe trois   catégories de pays concernés par la géopolitique de l’eau  :

-Les pays qui subissent des sécheresses (Sahel) connaissent des insuffisances en approvisionnement pour toutes les populations ;

-Les pays riches en sources d’eau (généralement en Afrique centrale) , mais connaissent des limites dans le profitn la gestion et la distribution. ; 

-Les pays où on trouve pénurie et abondance avec un manque d’approvisionnement. Dans ce paragraphe, ne seront abordés que les cas apparents liés aux  problèmes des fleuves d’Orange et du Nil.

A) Une politique d’eau de l’Etat d’Afrique du Sud planifiée et mesurée    

Appelé auparavant, le Griep par les Namas[1], l’origine du nom du fleuve est  celui d’un prince des Pays Bas Guillaume d’Orange, héritier d’une principauté non loin d’Avignon au sud de la France. Sa longueur  estimée à 2160 km, avec un bassin versant d’environ un million de Km2 passant par l’Ouest de l’Afrique du Sud pour se jeter  sur l’océan atlantique et constituer une frontière naturelle avec la Namibie.

La république d’Afrique du Sud, héritière de grandes mines d’or, a choisi sa propre politique afin de  faire face  à la pénurie en eau ,en donnant la priorité à la construction de grands barrages et des systèmes de transfert d’eau via des canaux à l’instar d’Israël, de l’Australie et des EUA. Ces derniers Etats sont considérés plus avancés en la matière de gestion de l’eau. L’Etat de l’Afrique du Sud a bénéficié de la diplomatie de l’eau en donnant plus d’importance à la coopération régionale à travers les fleuves transfrontaliers, dont les eaux sont achetées en partie ou partagées avec les Etats voisins.

Avec 1,2 millions de m2, la république d’Afrique du sud a des frontières en commun avec au nord-ouest la Namibie, au nord le Botswana et le Zimbabwe, au nord-est le Mozambique et le Swaziland puis presque au centre-est enclavé l’Etat du Lesotho.Tous ces Etats sont entièrement dépourvus des moyens financiers par rapport à la république sud-africaine qui a le monopole de financer les barrages et de garder les yeux braqués sur ces Etats. Ces Etats nouvellement décolonisés demeurent en quelque sorte la chasse gardée de la république de l’Afrique du sud et la soutiennent lors des votes politiques au sein de la Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC) et dans l’Union Africaine. C’est un choix stratégique que nul ne peut ignorer.Il est même très difficile pour les Etats voisins de changer les donnes.

La grande totalité des territoires sud-africains sont assujettis à la sécheresse avec quelques précipitations non permanentes. Plusieurs projets de coopération dans le volet de la gestion des ressources hydriques ont été réalisés ou en cours de finalisation entre la république de l’Afrique du Sud et les États voisins afin d’éviter une guerre de l’eau qui peut être déclenchée suite à sa rareté ou à l’inégalité dans sa distribution.

 La grande part hydrique revient à l’Etat sud-africain. Les opérations militaires menées par les forces de défense de l’Afrique du Sud au Lesotho successivement en 1975 et 1998 constituent un signal fort contre toute tentative par un Etat voisin de s’accaparer seul des ressources en eau.  D’ailleurs, pour plus de contrôle de cette ressource vitale, les Etats faisant partie de la SADC ont signé en 1998 le Protocol on Shared Water Courses, qui soumet un code de bonne conduite entre les quatorze États membres.

Longtemps connue dans le passé et citée à l’échelon international pour son régime d’apartheid, l’Afrique du Sud est actuellement la première puissance économique du continent africain. Néanmoins, elle garde toujours la majorité des critères du sous-développement et affiche un grand écart social entre les catégories de ses populations et ce malgré l’effondrement du régime d’apartheid.Le pays a planifié très tôt une politique de gestion des sources d’eau. Ladite république est traversée par deux principaux fleuves qui sont déterminants dans la géopolitique de l’eau de la région australe. Il s’agit de l’Orange et ses affluents considérés le plus grand fleuve de la région et le Limpopo qui vient en second lieu.

De prime abord, le fleuve Orange a des sources qui viennent des montagnes de Drakensberg, situées au Lesotho, dont le sommet atteint les 3482 mètres, son principal affluent est le Vaal qui prend aussi sa source des mêmes montagnes. D’ailleurs en 1938, il a été construit sur le cours supérieur de cet affluant les barrages Vaal Dam et en 1970 le barrage de Bloemhof, puis en 1981 non loin, un autre ouvrage appelé Grootdraai  a vu le jour pour mieux exploiter le Vaal. Ont été  aussi construits les barrages de Griep en 1972 et Vanderkloof en 1977.

Par la suite,  le traité signé en 1986 entre l’Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid et le Lesotho, prévoyait de construire  des barrages pour  satisfaire les besoins des  ménages, de  l’agriculture et de l’industrie minière de Johannesburg et Pretoria, grandes métropoles de la république sud-africaine,qui plus tard, s’empara par force en  1998  du barrage de Katse construit en 1996 au Lesotho et commença à détourner l’eau en faveur de sa région. Le Lesotho petit royaume enclavé sur le territoire de l’Etat sud africain, s’est replié pour appliquer la politique hydroélectrique, qui existait depuis les décennies de  l’apartheid. 

Le  deuxième  barrage Muela inauguré en 2002 sur un affluant d’Orange a été construit et financé par la république d’Afrique du Sud pour pomper par grands canaux,  les eaux du petit royaume. Puis le barrage de Polihali a suivi la politique planifiée par Pretoria en vue de le remplir à partir de 2020.Ces barrages n’ont pas eu d’impacts positifs sur les habitants du royaume exploité qui n’ont pas eu entièrement accès à la ressource en eau, ni dans les villes ni dans les campagnes. Suite à l’homogénéité sud- africaine les ressources en eau ne sont pas bien réparties dans la région.

Ajoutons à cela comme dans le cas du Nil qui a fait l’objet de plusieurs traités avant l’indépendance des pays riverains  , les accords entre les puissances coloniales ont  lésé  certains États nouvellement  indépendants .C’est le cas du Malawi ou la Namibie qui  se sont trouvés démunis de ressources d’eau et  souffrent d’ une pénurie courante .

Ensuite, le Limpopo considéré deuxième fleuve de la région avec environ 1750 km de long avec un bassin-versant d’environ 415000 km2et verse sur l’océan Indien au sud du Mozambique. Il constitue aussi une frontière naturelle de l’Afrique du Sud avec le Zimbabwe et le Botswana.Très dépendant, l’Etat de l’Afrique du Sud a une faiblesse majeure dans la mesure où ses minerais, ses  terres agricoles et ses populations consomment énormément  d’eau par rapport aux ressources contrôlés . Même avec son ancien potentiel en infrastructures et ingénierie, il suffit de couper les robinets justes du fleuve orange ou du Limpopo  et voilà la guerre de l’eau probablement éclatée.

Suite  aux différents transferts d’eau  effectués dans le passé, les pays voisins concernés par le partage des eaux sont conscients de l’enjeu géopolitique. Le  Lesotho , la Namibie, le Botswana le Mozambique et l’Angola ne peuvent prendre actuellement, le risque d’une guerre de l’eau. Face à l’Afrique du Sud, qui les déjà déstabilisé par le passé,  ils seront perdants.

Aussi en ayant recours à son expérience dans la  gestion et la préservation des ressources en eau, particulièrement  sa politique de construction d’un système de transferts d’eau interbassins,  rare dans le monde, l’Afrique du Sud n’est pas encore préparée à cent pour cent, à trouver une solution immédiate et efficace afin de faire face à une pénurie grave en eau, suite aux sécheresses .

Pour l’instant, grâce aux différentes politiques de sensibilisation, la gestion de l’eau devenue une ressource nationale n’est pas seulement une affaire de l’administration sud-africaine spécialisée en la matière. Les organisations chargées de l’environnement, les économistes, les politologues, les géographes, les ONG et autres se soucient largement et participent à l’orientation générale de l’Etat pour une meilleure gestion de l’eau.

B) L’Egypte des pharaons et le Soudan menacés par la pénurie de l’eau

Le Nil est ancré dans la civilisation égyptienne depuis plusieurs milliers de siècles avant Jésus- Christ . Habitué à l’eau abondante du fleuve, l’Etat d’Egypte dépend du débit habituel qui est   vital pour ses populations et son économie.Toute la politique de l’or bleu défendu par Gamal Abdel Nasser président de l’Egypte et ses successeurs  jusqu’à nos jours mis en péril. Longtemps l’Egypte a choisi de faire recours à une hydro-diplomatie, en entretenant des relations privilégiées avec les Etats qui ont les grands bassins versants du Nil.

Depuis le milieu du XIX ème siècle la priorité de la politique égyptienne étrangère n’était pas seulement d’arrêter  l’expansionnisme israélien dans la région ou défendre le panarabisme, mais aussi la sauvegarde de l’héritage en eau, en maintenant le débit du fleuve du Nil ,qui fait partie de la culture ancestrale égyptienne et la première source du pays en eau. Il a fallu garder en statuquo les différents accords hérités de la colonisation anglaise depuis le début du 19 ème siècle.  L’Egypte a construit Assouan  l’un des plus grands barrages en Afrique très tôt pour assurer son ravitaillement en eau et en électricité. C’était l’air de l’homogénéité de la république d’Egypte sur l’eau du Nil et sur les relations arabe et africaine.

Maintenant face au méga barrage la Renaissance,  construit par l’Ethiopie  l’Égypte , considérée la première puissance militaire en Afrique, n’écarte pas l’usage de la force, notamment aérienne, contre le grand barrage de la Renaissance qu’a construit l’Éthiopie sur le cours du Nil Bleu. Car ce principal affluent du Nil assure 97 % de la consommation égyptienne d’eau douce.

Déjà le barrage d’Assouan en Egypte reçoit 80% des eaux de l’Ethiopie. Israël, menacée par le monde arabe, est entré tôt pour encercler l’Egypte dans ses frontières  Sud et encourager le séparatisme au Sud Soudan , qui a  finalement pris son indépendance. Israël aussi comptait sur sa part du Nil en achetant l’eau de l’Ethiopie et du Soudan du Sud. D’ailleurs le Knesset , parlement israélien n’a pas reconnu, dans les accords de camp David,  le point concernant  l’importation de l’eau de la Turquie.


[1] Tribu de Namibie massacrée en 1904 par les allemands.